Les buralistes négocient avec le ministère de l'Intérieur pour pouvoir vendre des munitions de chasse dès début 2024

Cette mesure, encore au stade des discussions, s'inscrit dans le cadre de la diversification des activités des buralistes, encouragée par le gouvernement.
Article rédigé par franceinfo
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Un bureau de tabac à Paris, le 6 mai 2023. (FIORA GARENZI / HANS LUCAS / AFP)

"Une cartouche de cigarettes, et deux cartouches pour mon fusil !" Le président de la Confédération des buralistes Philippe Coy a confirmé, vendredi 24 novembre, l'existence de discussions entre sa fédération, celle des chasseurs et le ministère de l'Intérieur en vue d'une autorisation de vente par les buralistes de munitions de chasse début 2024.

"J'ai rencontré le ministère de l'Intérieur il y a quelques semaines, qui m'a présenté cette proposition que j'ai trouvée très intéressante sachant qu'elle avait été aussi proposée ou suggérée dans des réflexions communes que nous avons dans le réseau" des buralistes, a déclaré Philippe Coy. Cela a été "conforté il y a quelques jours par un échange avec la fédération des chasseurs et son président Willy Schraen pour partager nos visions, comprendre aussi le besoin", a-t-il repris.

Diversification des buralistes

Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la diversification des activités des buralistes, encouragée par le gouvernement : relais-colis, conciergerie, "snacking", vente de journaux, gestion de colis postaux...

Elle a émergé mercredi sur la chaîne Chassons TV. Le chef du Service central des armes et explosifs du ministère de l'Intérieur Jean-Simon Mérandat y a alors expliqué que ces ventes seraient autorisées dès le 1er janvier prochain. L'objectif pour lui est de "rapprocher les revendeurs de nos concitoyens qui vont à la chasse", contraints parfois de faire "60, 70 kilomètres pour aller acheter ses cartouches".

Philippe Coy préfère temporiser sur le calendrier et évoque plutôt le premier trimestre 2024, le temps de comprendre les besoins précis des chasseurs et de proposer une formation aux buralistes intéressés par cette extension de compétence. Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) a réagi vendredi en questionnant le caractère "raisonnable" de cette mesure, arguant que selon leurs données "deux buralistes sur trois continuent de vendre du tabac à des mineurs en toute illégalité".

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