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Finistère : environ 600 personnes rassemblées à Carhaix pour soutenir les journalistes du "Poher", victimes de menaces

L'hebdomadaire local subit des intimidations et menaces de militants d'extrême-droite depuis une série d'articles sur un projet d'accueil de réfugiés.
Article rédigé par franceinfo - France Bleu Breizh Izel
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Manifestation de soutien à l'hebdomadaire Le Poher, samedi 25 février à Carhaix (Finistère). (THOMAS BR?GARDIS / OUEST-FRANCE / MAXPPP)

Environ 600 personnes se sont réunies samedi 25 février à Carhaix (Finistère) pour soutenir la rédaction de l'hebdomadaire Le Poher et une journaliste de France 3, visés par des menaces de l'extrême droite, rapporte France bleu Breizh Izel. Des journalistes, des politiques, des syndicalistes et des citoyens ont participé à ce rassemblement de soutien.

Menaces de mort et alerte à la bombe

Ces menaces sont apparues après la publication d'articles sur le projet Horizon, à Callac. Aujourd'hui abandonné, il prévoyait l'accueil de quelques familles de réfugiés dans cette commune. Ce projet avait donné lieu à plusieurs manifestations d'opposants, menées notamment par le parti Reconquête. Et depuis plusieurs semaines, les journalistes du Poher reçoivent des appels, des mails malveillants avec notamment des menaces de mort. Les locaux de l'hebdomadaire à Carhaix, ont même dû être évacués lundi 20 février, après une alerte à la bombe.

Ce rassemblement de soutien est important pour Erwan Chartier, rédacteur en chef du Poher : "On n'a peut-être pas pris assez vite conscience de la gravité des choses mais ça se passe dans d'autres régions, ça se passe ailleurs en Europe."

"Nous ne sommes pas isolés, il faut qu'on se mobilise pour arrêter ça."

Erwan Chartier, rédacteur en chef du Poher

à franceinfo

La dernière Une du journal - du numéro sorti mercredi 22 février – représente une statue de la liberté lisant Le Poher et qui déclare : "Moi, au moins, quand je lève le bras, c'est pour porter la flamme de la liberté."

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