Le Blanc-Mesnil. Le maire veut attaquer la SNCF en justice pour les perturbations du RER B
Didier Mignot a commencé à recueillir des témoignages d'usagers.
POLITIQUE - Le maire communiste du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), Didier Mignot, veut attaquer la SNCF en raison des perturbations touchant le RER B. Pour ce faire, il a commencé à recueillir, jeudi 29 novembre, les témoignages d'usagers devant la gare de sa ville.
"Aujourd'hui, les gens n'en peuvent plus. Pour étayer et compléter ma plainte, j'attends de recueillir des témoignages complets", a-t-il expliqué pendant qu'il distribuait un tract, sur lequel les usagers de la ligne étaient appelés à décrire leur expérience. Le recours doit être déposé devant le tribunal administratif pour "discrimination territoriale et rupture d'égalité des usagers devant le service public" à cause des retards et des problèmes répétés sur cette ligne, qui dessert de nombreuses communes populaires. Il vise la SNCF, la RATP et Réseau ferré de France (RFF).
Le tribunal ne sera pas saisi avant plusieurs semaines
"C'est très bien de réagir enfin, parce que ça devient insupportable", a estimé Kassan Chaillon, une jeune Blanc-Mesniloise, qui raconte avoir raté un concours à cause d'un retard de 30 minutes sur la ligne. "C'est un cas typique", a réagi Didier Mignot. "Certains étudiants sont même obligés de prendre des nuits d'hôtel près de leur centre d'examen la veille des épreuves", a-t-il ajouté.
"On a une panne, on reste des heures dans la rame, aucune information. Hier encore, j'étais arrêtée 40 minutes", s'insurge pour sa part Fatou Ndiaye, mère de famille de Drancy, une commune voisine. Selon Le Parisien (article payant), la saisine du tribunal devrait prendre plusieurs semaines, le temps de constituer les dossiers.
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