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Bernard Fragneau a été placé hors cadre à sa demande, selon le communiqué du Conseil des ministres publié mercredi

Le préfet du Centre et du Loiret s'était senti désavoué par Nicolas Sarkozy dans l'affaire de la lycéenne sans papiers Najlae Lhimer et avait demandé à être relevé de ses fonctions, avait rapporté le Journal du Dimanche (JDD).Il sera remplacé par Gérard Moisselin, préfet de Champagne-Ardenne, préfet de la Marne, selon le communiqué du Conseil.
Article rédigé par France2.fr
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La lycéenne sans papiers Najlae Lhimer le samedi 13 mars 2010, à son retour en France (F2)

Le préfet du Centre et du Loiret s'était senti désavoué par Nicolas Sarkozy dans l'affaire de la lycéenne sans papiers Najlae Lhimer et avait demandé à être relevé de ses fonctions, avait rapporté le Journal du Dimanche (JDD).

Il sera remplacé par Gérard Moisselin, préfet de Champagne-Ardenne, préfet de la Marne, selon le communiqué du Conseil.

D'après le JDD, le haut fonctionnaire estimait qu'"il ne (pouvait) plus exercer ses fonctions dans le Loiret". Il avait soutenu les services de la préfecture qui avaient délivré l'avis de reconduite aux frontières de la lycéenne marocaine sans papiers Najlae Lhimer. Nicolas Sarkozy avait l'autorisée à revenir.

Bernard Fragneau, qui est par ailleurs préfet de Région, demandait à être relevé de ses fonctions au plus vite. Préfet depuis 1996, ce haut fonctionnaire de 58 ans était en poste à Orléans depuis novembre 2098.

Le 20 février, Najlae Lhimer s'était rendue à la gendarmerie de Château-Renard (Loiret) pour porter plainte pour maltraitance contre son frère qui la battait. Elle avait alors été placée en garde à vue et immédiatement expulsée de France. Motif: elle faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français remontant au 24 novembre 2009. Selon le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui défend les sans-papiers scolarisés et expulsés, Najlae Lhimer vivait en France depuis 2005 pour échapper à un mariage forcé dans son pays. Elle était régulièrement battue par son frère.

Son expulsion avait soulevé l'indignation des associations de défense des droits de l'homme. Celles-ci avaient exigé son retour immédiat en France.

Le 8 mars, date de la journée de la femme, Nicolas Sarkozy avait autorisé Najlae à revenir en France. La jeune fille a repris ses cours le 15 mars au lycée Olivet (Loiret) après trois semaines passées au Maroc.

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