Les voisins du suspect : "On est cloîtrés depuis 3 heures"
Quartier bouclé, déploiement de policiers, coups de feu... Les voisins de l'auteur présumé des tueries de Montauban et Toulouse sont sous le choc et apeurés. Ils témoignent.
Ils ont été réveillés en pleine nuit. Les habitants du 17, rue du Sergent-Vigné, à Toulouse n'en reviennent toujours pas : le principal suspect des tueries de Toulouse et Montauban vit dans leur petit immeuble, situé dans ce quartier pavillonnaire de la ville. Le Raid a lancé son assaut peu après 3 heures, mercredi 21 mars, et les négociations étaient toujours en cours en fin de matinée mercredi, la zone complètement bouclée.
Dans ce quartier en état d'alerte, les voisins du suspect ont attendu longtemps avant de finalement être évacués en fin de matinée, par le toît de l'immeuble. "On est dans l'incertitude", déplorait juste avant Nathalie, avant de raccrocher précipitamment.
Très sollicités par les médias, nombreux ont témoigné depuis l'aube de leur angoisse. "On est cloîtrés depuis 3 heures du matin avec des tirs, personne ne nous informe. Il faudrait qu'on nous évacue", a lancé, en larmes, sur Europe 1 une habitante.
"Il y a des coups de feu en bas de chez moi"
"Je suis terrorisée", a confié par téléphone une autre voisine à France 2. "Il y a des policiers en bas de chez moi et des coups de feu qui sont tirés."
Les autres habitants de la rue sont eux aussi consignés chez eux. "La police nous a appelés cette nuit pour nous dire de ne pas nous mettre aux fenêtres et de rester chez nous", explique à FTVi Yves, 66 ans, qui habite au numéro 9. "Ceux qui doivent aller travailler peuvent sortir mais ne peuvent pas revenir tant que le quartier est bouclé. Il paraît que [le forcené] va se rendre cet après-midi, on va attendre cet après-midi. On s'appelle entre voisins pour se demander comment ça va et quel est le moral des troupes."
"Une impression d'irréalité" dans "un quartier tellement calme", témoigne au micro de France 2 une autre habitante du quartier, qui redoute "un bain de sang". "J'attends que ça se termine" pour "reprendre le cours de ma vie normale".
"La plupart du temps, sa fenêtre était fermée"
Les résidents livrent également quelques éléments sur la personnalité du tueur présumé. Et décrivent un homme très discret. "La plupart du temps, sa fenêtre était fermée", raconte à France 2 un homme qui habite en face de l'immeuble où le Raid mène son opération.
Le collaborateur du gérant de la société Eco Fenêtres, qui loge sur le même palier que le suspect, indique à FTVi qu'il trouvait son voisin "bizarre". "Il habite depuis six mois dans l'immeuble et ne l'a vu qu'une seule fois."
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