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Annulée l'an dernier, la braderie de Lille revient avec un dispositif de sécurité inédit

La préfecture a notamment annoncé la présence de plus de 3 000 policiers pour sécuriser l'événement, soit 1 000 de plus que lors de la précédente édition, en 2015. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un chineur à l'œuvre dans les rues de Lille, pendant la grande braderie, vendredi 1er septembre 2017.  (MAXPPP)

"Il faut y aller le cœur léger", a assuré la maire de Lille, Martine Aubry. L'esprit, lui, doit être festif, mais néanmoins vigilant. Annulée en 2016 dans la foulée de l'attentat de Nice, la braderie de Lille a dévoilé ses étals, vendredi 1er septembre.

Jamais autant de mesures n'auront été prises pour sécuriser cet événement populaire. Franceinfo détaille les principales mesures. 


Comment sécuriser la braderie de Lille ?

Des blocs de béton contre les voitures-béliers

Deux semaines après l'attaque à la voiture-bélier sur la Rambla de Barcelone (Espagne), toutes les précautions ont été prises pour sécuriser les chineurs et "bradeux" d'une telle menace. Dès mercredi, la mairie de Lille a installé des blocs de béton (pour un total de 1 800 tonnes) sur les points d'accès au périmètre de la braderie, comme le montre cette vidéo de nos confrères de France Bleu Nord. Faisant chacun entre 500 kilos et deux tonnes, ils représentent un investissement de 150 000 euros. 

Par ailleurs, aucun véhicule n'est autorisé à rentrer dans le périmètre de la braderie.

Une surface réduite de 10%

Le périmètre de l'événement s'est également réduit. Selon la mairie de Lille, citée par France 3 Hauts-de-France, "90% de l’ancien périmètre de la braderie a été préservé". La braderie, autrefois étendue au-delà de l'hypercentre, sera restreinte au centre-ville ainsi qu'au vieux Lille. "Il n'y aura par exemple plus d'étals boulevard Victor-Hugo, rues de Douai, d’Arras et Gambetta... Les brocanteurs, eux, ne s’installeront plus autour du parc Lebas mais occuperont tout le boulevard Louis-XIV et celui de la Liberté", détaille la chaîne. 

Les organisateurs mettent en avant le bénéfice de ce changement : le retour d'un "esprit bradeux" en voie de disparition lors des précédentes années. 

Un numéro vert pour signaler les comportements suspects

La "cellule d'information et d'appui à la braderie" a été mise en place vendredi à 14 heures. Pour éviter la saturation des lignes de secours, comme le 17, le 18 ou le 112, et permettre à chacun de signaler un comportement suspect dans la foule, la préfecture a mis en place un numéro vert : le 0 800 303 100.

"Chacun, en tant que citoyen, doit être responsable et participer à la sécurité collective par une vigilance accrue et une certaine retenue", a indiqué la préfecture, citée par France 3 Hauts-de-FranceLe préfet a notamment rappelé que "le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information de nature à provoquer une intervention des personnels de secours est passible de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende"

Un dispositif policier exceptionnel

Le préfet du Nord, Michel Lalande, a évoqué un effort "considérable" : 3 000 fonctionnaires de police, en civil ou en uniforme, seront mobilisés pour la durée de la braderie de Lille, soit 1 000 de plus qu'en 2015. Parmi eux, 630 policiers municipaux patrouilleront pour rassurer les visiteurs, assure France 3. Les 29 portes d’accès au périmètre seront également sous surveillance policière, tandis que les policiers pourront y procéder à des fouilles aléatoires.

Selon France Bleu, 850 agents municipaux sont mobilisés pour assurer la sécurité des dizaines de milliers de visiteurs attendus. "Les gares de Lille, celles du Nord à Paris et de Bruxelles seront également sécurisées 'plus que d'habitude'", selon le préfet du Nord, cité par la radio. "Les contrôles vont aussi être renforcés sur les routes et dans le ciel : deux hélicoptères vont survoler la ville pendant tout le week-end", a-t-il assuré. Outre les gares, les stations de métro, les axes routiers et fluviaux seront surveillés. 

Des pétards interdits 

Pour éviter les mouvements de foule en cas de fausse alerte, le préfet a interdit l'usage et la vente de pétards.

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