Accusé d'amitié antisémite, Mélenchon va porter plainte contre Copé, Juppé et NKM

Jean-Luc Mélenchon contre-attaque. Accusé par l'UMP d'entretenir des liens d'amitié avec le compositeur grec Mikis Theodorakis, connu pour ses positions antisémites, le leader du Front de gauche va porter plainte en diffamation "dans les jours qui viennent", a annoncé son avocate jeudi 14 juin.

Jean-François Copé, Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet sont visés, a indiqué l'avocate de Jean-Luc Mélenchon, Raquel Garrido. "Je n'ai jamais rencontré Mikis Theodorakis", a déclaré l'ex-candidat à la présidentielle, lors d'une conférence de presse au côté du candidat PS aux législatives Philippe Kemel à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).

"Des petits colporteurs de ragots du FN"

"M'adressant à M. Copé, je voudrais lui rappeler que son indignation est bien soudaine : c'est le gouvernement dans lequel il siégeait qui a élevé Theodorakis" au rang de commandeur de la Légion d'honneur, a poursuivi Jean-Luc Mélenchon. L'ex-ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres (UMP) avait en effet décoré en 2007 cette figure de la résistance à la dictature des colonels (1967-1974), célèbre pour avoir composé la musique du film Zorba le Grec.

"Ils se rendent tous coupables d'un délit, ils seront punis. Ils sont en train de commettre une faute morale majeure, ils sont tous en train de devenir des petits colporteurs de ragots du FN", a estimé Jean-Luc Mélenchon, assurant que "tous ces responsables seront poursuivis l'un après l'autre".

En mai 2011, Theodorakis avait déclaré lors d'une interview à une petite chaîne de télé grecque qu'il était "antisémite". Le 15 juin 2011, Jean-Luc Mélenchon avait relayé sur son blog un appel lancé par l'artiste pour défendre la Grèce contre les plans d'austérité. Plusieurs leaders de l'UMP se sont emparés de l'affaire ces derniers jours, accusant le leader du Front de gauche de cautionner les idées de Mikis Theodorakis. Son entourage explique aujourd'hui qu'il n'avait pas connaissance des propos du compositeur.