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A Garges-lès-Gonesse, des jeunes des cités rénovent un commissariat

Six d'entre eux ont participé cette semaine à un chantier éducatif mené à l'initiative de la préfecture et de la mairie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le commissariat de Garges-lès-Gonesse a été rénové par six jeunes de quartiers sensibles. (GOOGLE STREETVIEW)

Des jeunes des quartiers sensibles pour rénover un commissariat de police. A Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), six d'entre eux ont participé cette semaine à un chantier éducatif mené à l'initiative de la préfecture et de la mairie.

"Quand mes copains ont su que j'allais travailler dans un commissariat, ils se sont moqués de moi," confie Murphin, 17 ans, qui connaissait les lieux pour y avoir fait quelques rapides passages en garde à vue. Mais qu'importe : réticent au début, le lycéen s'est lancé dans l'aventure "pour payer une partie de son permis de conduire"

"Ça leur donne une autre image de la police"

En effet, les jeunes seront rémunérés 350 euros pour leur semaine de labeur. Puis "l'argent sera remis sous forme de chèque à l'auto-école de leur choix", explique un des éducateurs encadrant le groupe. "Aujourd'hui un permis vaut un bac", ajoute un de ses collègues.

Le directeur de cabinet du préfet du Val-d'Oise, Jean-Simon Merandat, et le maire de Garges, Maurice Lefèvre (Les Républicains), ont constaté vendredi matin le travail accompli. Ils ont salué cette initiative, qui vise à rapprocher police et population. "Cela valorise les jeunes et ça leur donne une autre image de la police", estime le maire. "C'est une opération gagnant-gagnant", souligne le directeur de cabinet du préfet.

Des réticences dissipées chez les policiers

Du côté des policiers, les doutes suscités par le chantier se sont dissipés au fil de la semaine, les deux parties s'étant apprivoisées autour de croissants et de glaces amenés par les uns ou par les autres. Le commissariat avait par ailleurs trié les candidats proposés par l'association en écartant ceux "avec un dossier trop chargé", explique un éducateur.

"Au début, les policiers ont posé des questions, voulaient savoir si c'était des jeunes connus de nos services. Il y avait surtout des craintes au niveau de la sécurité car nous avons des armes et des scellés", explique le commandant Nicolas Lecomte, très satisfait du travail des jeunes. Un second chantier éducatif sera lancé durant les vacances de la Toussaint pour rénover l'étage du commissariat, avec d'autres jeunes suivis par l'association Berges.

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