185 lycées et 5 à 10 facultés étaient "perturbés à des degrés divers" vendredi matin, selon le gouvernement
Le chiffre des lycées touchés par le mouvement, qui représente 4,3% des 4.302 établissements, marque une baisse par rapport à jeudi, selon le ministère de l'Education. Le ministère en avait recensé 312 jeudi, 178 mercredi, 379 (un record) mardi, 261lundi.
Côté universités, 5 à 10 sont bloquées ou perturbées, et 3 à 5 sont fermées administrativement.
L' Unefa appelé vendredi les jeunes et les étudiants à une journée d'"actions partout en France" mardi, avec notamment des rassemblements et des sit-in, pour montrer que la mobilisation se poursuit pendant les vacances de la Toussaint.
"Ce que nous sentons, c'est qu'il n'y a non seulement pas de découragement chez les jeunes, mais une détermination intacte et une volonté de poursuivre", a dit à Reuters Jean-Baptiste Prévost, président de l'Unef, premier syndicat étudiant.
Le ministère de l'Enseignement supérieur a indiqué vendredi que l'université de Pau était "bloquée" et que celles de Limoges, du Havre, de Saint-Etienne et du Mans, étaient "perturbées à des degrés divers".
Selon l'Unef, 10 universités étaient "bloquées totalement ou partiellement: "Paris1-Tolbiac, Poitiers, Nantes, Limoges (site de lettres), Pau, Le Mans, Amiens (site de lettres), La Rochelle, Clermont 2 et les bâtiments de sciences humaines de Paris-10 Nanterre. Le ministère a démenti pour les universités de Nanterre, La Rochelle et Poitiers.
En outre, trois établissements étaient fermés administrativement - Rennes 2, Lyon 2, Montpellier 3 - ce à quoi, l'Unef ajoute Saint-Etienne et Le Havre.
A la veille des vacances scolaire, les étudiants et les lycéens continuent à perturber nombre d'établissements. Entre 4000 et 17.000 étudiants et lycéens ont manifesté jeudi à Paris contre la réforme des retraites.
La mobilisation des jeunes jeudi
Jeudi, 312 lycées étaient perturbés "à des degrés divers", soit 7,25% des 4.302 lycées, selon le décompte quotidien du ministère de l'Education nationale. L' UNL et la Fidl recensaient 1.300 lycées perturbés ou bloqués. Le même jour, les étudiants perturbaient ou bloquaient entre sept et onze universités selon les sources, sur un total de 83. Quatre à cinq établissements étaient fermés administrativement. Pour la première fois à Paris, des collégiens ont manifesté.
A Lille, entre 750 (selon la police) et "plus de 2.000" personnes, selon l' Unef, principalement des étudiants et lycéens, ont manifesté jeudi après-midi alors que des cortèges plus petits défilaient dans d'autres villes du Nord. (voir la carte des lycées mobilisés selon l'Union Nationale Lycéenne, UNL).
"Il n'y aura pas de manifestations pendant les vacances, même si nous envisageons des actions coup de poing", a déclaré le président de la Fidl (deuxième organisation), Massira Baradji.
"La force et la puissance du mouvement lycéen ne faiblit pas et la détermination des lycéens est chaque jour plus forte contre la réforme actuelle des retraites", dit la FIDL dans un communiqué. "Aujourd'hui, les lycéens exigent une autre réforme pour ne pas être une génération sacrifiée".
Comme d'habitude, les opérations de blocage ont pu provoquer ici et là des tensions ou des incidents comme à Poitiers où une lycéenne aurait été blessée après l'intervention des forces de l'ordre. Selon une représentante de l'UNL, deux jeunes, dont une lycéenne qui souffre de trois côtes cassées "consécutivement à des coups de matraque" ont été transportés à l'hôpital. Quelque 300 lycéens se sont ensuite rassemblés devant le lycée avant de partir manifester en ville. Plusieurs professeurs sont spontanément sortis dans la rue "pour protéger les élèves", selon des lycéens.
L'Unef, principal syndicat étudiant, qui appelait à manifester partout en France jeudi, a annoncé 33 universités affectées, dont 14 bloquées totalement ou partiellement ce jour-là. Le ministère de l'Enseignement supérieur a parlé pour sa part de 5 universités touchées et une seule bloquée, à Pau.
Selon l'Unef, cinq universités ont été fermées administrativement sur décision du président d'université - à Rennes, Lyon, Montpellier, Saint-Etienne et Toulouse. Le ministère a confirmé quatre fermetures mais estime que Saint-Etienne n'est pas fermée mais perturbée.
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