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14-Juillet : Ce qu'il faut retenir de l'interview de François Hollande

Le président de la République s'est exprimé à l'occasion du défilé de la fête nationale. Francetv info revient sur ses principales déclarations.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la République, François Hollande, lors de la traditionnelle interview du 14-Juillet, le lundi 14 juillet 2014, à l'Elysée.  (THIBAULT CAMUS / AFP)

Lors de sa traditionnelle interview télévisée du 14-Juillet, le chef de l'Etat a tenu, lundi, à se placer en rassembleur. François Hollande a réaffirmé les objectifs fixés par le pacte de responsabilité. Il est revenu sur les nouvelles baisses d'impôts annoncées, ses relations avec Manuel Valls et le conflit au Proche-Orient. Francetv info décrypte ses principales déclarations.

L'annonce : des baisses d'impôts de 2015 pour "plusieurs centaines de milliers de Français"

François Hollande a précisé que l'Etat s'efforcerait de réduire les impôts de "plusieurs centaines de milliers de Français" l'an prochain, en plus des baisses prévues dès 2014. Cette année, un geste fiscal a déjà été consenti pour plus de 3 millions de ménages modestes.

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Le mot : le "pacte"

François Hollande a assuré que la reprise économique était "là", tout en reconnaissant qu'elle était "trop fragile". Il a également reconnu s'être trompé en promettant une inversion de la courbe du chômage pour fin 2013. "Cinq millions de chômeurs ou de personnes en situation de précarité, je ne peux pas l’admettre", a affirmé le président. La solution passe, selon lui, par le pacte de responsabilité. Il a appelé les entreprises à montrer à leur tour leur "confiance" en s'engageant à des contreparties aux baisses de cotisations et impôts annoncées par le gouvernement.

Par ailleurs, pour lutter contre le chômage, François Hollande mise sur l’apprentissage. Le chef de l'Etat a annoncé qu'il présiderait à la rentrée une réunion pour "lever tous les obstacles" à l'apprentissage. "Ce que peut faire l'enseignement public de plus, ce que peut faire l'Etat - il y a 700 apprentis seulement dans la fonction publique d'Etat -, ce que peuvent faire les entreprises en plus, on va tous s'y mettre", a-t-il ajouté, réitérant l'objectif de "500 000 apprentis d'ici 2017".

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Le lapsus : "prisonnier innocent"

Interrogé sur la mise en examen de Nicolas Sarkozy, François Hollande a d'abord déclaré que la justice devait être "indépendante", que "nul devait intervenir". Et il a réaffirmé n'être jamais intervenu. 

Puis le chef d'Etat a laissé échapper un lapsus. En voulant rappeler que "chacun doit être certain qu'il est présumé innocent", le président a déclaré que "chacun doit être certain qu'il est prisonnier innocent".

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La déclaration : Avec Valls, "rien ne peut nous séparer"

François Hollande assure qu'il n'y a pas deux lignes au sommet de l'Etat. "Nous avons un seul devoir : la réussite", a affirmé le chef d'Etat. "Si j'ai choisi Manuel Valls, c'est parce qu'il met de l'efficacité, de l'organisation, de la rapidité", a-t-il précisé.

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La mise au point : "Israël a le droit à sa sécurité mais avec retenue"

Interrogé sur sa première prise de position dans le nouvel épisode du conflit israélo-palestinien, interprétée comme un soutien à l'Etat hébreu, François Hollande a tenu à faire une mise au point. "Israël a droit à sa sécurité, Israël peut se défendre s'il est attaqué, mais en même temps doit avoir de la retenue, de la réserve (...). Il faut très rapidement, tout de suite, un cessez-le-feu". Le président français avait d'abord "fermement condamné les agressions" contre Israël.

Par ailleurs, le président a déclaré que "le conflit israélo-palestinien ne [pouvait] pas s'importer", au lendemain de heurts à Paris à l'issue d'une manifestation de soutien aux Palestiniens et à Gaza.

"Il ne peut pas y avoir de dérives et de débordements, d'intrusion ou de volonté d'intrusion dans des lieux de culte, que ce soient des synagogues comme cela s'est passé dimanche, mais je dirai la même chose pour des mosquées, des églises, des temples".

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