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Filière porcine : France contre Allemagne

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Article rédigé par franceinfo
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On parle souvent du déclin industriel français face a la concurrence allemande. Mais que dire de la filière porcine ? Berlin a fait une percée, ces dernières années. Vous allez voir très concrètement comment fonctionnent deux exploitations de chaque côté de la frontière.

Ce jour-là, ce sont des éleveurs et des salariés bretons qui manifestent. Toute la filière porcine est en crise depuis de nombreuses années. En cause, la concurrence européenne, notamment allemande. En France, les élevages se font dans de petits corps de fermes, comme ici avec une centaine de cochons. Outre-Rhin, des usines immenses modernes avec des milliers de têtes. France-Allemagne : le combat est-il inégal. Nathalie élève des truies depuis plus de dix ans. Elle nourrit encore ses cochons à la main, 2 fois parjour. Avec la crise, impossible de moderniser son exploitation.

Il n'y a pas de rénovation, pas de technicité.

Pour vendre ses porcs, elle doit les engraisserjusqu'à 100 kg. 6 mois de travail en moyenne. En Allemagne, cela va deux fois plus vite. L'élevage est plus proche de l'industrie que de l'agriculture. Par rapport à la France, les porcheries sont des usines.

Ici, nous avons 6 500 porcs.

Les éleveurs allemands investissent régulièrement pour que leurs installations soient à la pointe de la technologie. Les cochons disposent même de la climatisation.

Tout est piloté par ordinateur, l'air froid, l'air chaud, l'alimentation en fonction de l'âge du porc et de sa croissance.

Pour la nourriture, pas question de faire ça à la main comme en France. Le service est automatique et le menu à la carte.

L'ordinateur gère la nourriture des cochons 3 fois parjour. On peut recalculer quotidiennement la quantité d'aliments.

Résultat : là où la France produit 24 millions de porcs par an, l'Allemagne atteint 58 millions. Autre différence : il n'y a pas de salaire minimum dans les abattoirs. Certains ouvriers sont payes 3 euros de l'heure. Au bout de la chaîne, le porc allemand se vend 20% moins cher que le porc français.

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