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Youssef Al-Qaradaoui n'est "pas le bienvenu sur le territoire" (Nicolas Sarkozy)

Sur France Info ce matin Nicolas Sarkozy a affirmé que le Qatari Youssef Al-Qaradaoui "n'était pas le bienvenu en France". Prédicateur musulman controversé, Youssef Al-Qaradaoui était invité début avril par l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) pour son rassemblement annuel.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Le nom de Youssef Al-Qaradaoui
est arrivé sur le devant de la scène en fin de semaine dernière, après les drames
de Toulouse et Montauban. Âgé de 83 ans et considéré comme l'un des plus
influents prédicateurs de l'islam sunnite, il était invité à participer au
rassemblement annuel de l'UOIF (l'Union des organisations islamiques de France) le 6 avril au Bourget.

Une venue qui a ému le
Front nationale...et le parti socialiste. Le FN et le PS ont affirmé ce week-end
que les autorités françaises avaient délivré, puis annulé, un visa pour Youssef Al-Qaradaoui
ainsi que pour un autre prédicateur. En substance; les deux partis se sont demandés si, sans les évènements dramatiques de deux dernières semaines, ces deux prédicateurs n'auraient pas pu venir prêcher en France.

Car Youssef Al-Qaradaoui est connu, selon Manuel Valls auteur samedi d'un communiqué signé en tant que député-maire PS d'Evry, pour
ses positions radicales. Un homme, explique Manuel Valls pour qui "le Jihad
(guerre sainte) est un devoir pour tous les musulmans"
et qui a tenu de "fréquents
propos antisémites"
.

Sauf que l'affaire n'est pas aussi simple. Youssef
Al-Qaradaoui dispose en effet d'un passeport diplomatique qatari et n'a pas
besoin, à ce titre, d'un visa pour venir en France. Ce matin sur France Info,
Nicolas Sarkozy a expliqué qu'il avait "indiqué à l'émir du Qatar lui-même
que ce monsieur n'était pas le bienvenu sur le territoire de la République
française"
.

"Il va y avoir un congrès d'une
organisation, en l'occurrence l'UOIF. J'ai indiqué que ne seraient pas les
bienvenus sur le territoire de la République un certain nombre de gens qui
avaient été invités à ce congrès et qui tiennent, ou qui voulaient tenir, des
discours qui ne sont pas compatibles avec l'idéal républicain"
, a déclaré le
président-candidat.

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