Xynthia : le préfet de Vendée répond au maire de la Faute-sur-Mer
La veille des inondations qui ont fait 29 morts à la Faute-sur-Mer le 28 février 2010, le préfet de Vendée Jean-Jacques Brot avait envoyé au maire de la station balnéaire vendéenne un bulletin météo de vigilance rouge.
L'alerte prévenait d'un risque de "fortes vagues déferlant sur le littoral" et "d'une élévation temporaire du niveau de la mer pouvant submerger certaines parties du littoral". La circulaire préfectorale donnait notamment comme consigne aux habitants de rester confinés chez eux.
Un texte taxé de négligence par Me Olivier Metzner, l’avocat du maire de la Faute René Marratier : "Quelques heures avant le drame", la circulaire mentionnait "un risque de submersion des rivages, en aucun cas des maisons. Le préfet a conseillé à chacun de rester chez soi. Ceux qui sont restés à leur domicile (...) sont décédés", a affirmé l’avocat.
"Il revenait aux maires d'adapter le bulletin d'alerte à la réalité locale"
Contacté ce vendredi par Radio France Loire Océan, le préfet de Vendée a rejeté ces accusations.
"Je regrette que l'avocat du maire de la Faute-sur-mer n'ait pas lu la page 2 de ce bulletin, parce qu'il aurait vu qu'il ne s'agit pas simplement d'appliquer la doctrine de confinement", a-t-il déclaré.
"Il y a bien marqué : "Restez chez vous dans la mesure du possible", mais il y a aussi marqué : "Pour protéger votre intégrité et votre environnement proche, si vous êtes riverains d'un estuaire, prenez vos précautions face à de possibles inondations et surveillez la montée des eaux". Ce n'est pas tout à fait la même chose que de rester uniquement confiné", a souligné Jean-Jacques Brot.
Pour le préfet de Vendée, il "revenait à chacun des maires d’adapter ce bulletin d’alerte à la réalité locale". Jean-Jacques Brot se dit "serein" quant aux suites judiciaires des événements.
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