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Vol Rio-Paris : les boites noires aux mains des experts du BEA

Les deux boites noires pourraient livrer rapidement les secrets de la catastrophe aérienne du Rio-Paris. A condition que ces deux enregistreurs de vol, apparemment en bon état, soient lisibles. _ Ils sont maintenant aux mains des experts du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), à l’aéroport du Bourget (Seine-Saint-Denis), qui vont se mettre au travail dès cet après-midi. _ Ils espèrent produire un rapport complet sur l'accident début 2012.
Article rédigé par franceinfo
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Deux boitiers orange stockés dans une sorte d’aquarium - car les boites noires des avions sont en réalité de couleur orange fluo, plus facilement repérable en cas de catastrophe aérienne.
Les deux enregistreurs de vol de l’Airbus A330 d’Air France qui s’était abîmé en mer le 1er juin 2009, ont été présentés pour la première fois ce matin, au siège du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), quelques heures après leur rapatriement en France.
Les deux boitiers sont stockés dans des containers remplis d'eau pour les maintenir dans l'état dans lequel ils ont été récupérés, après un séjour de 23 mois par 4.000 mètres de fond.
_ Ils sont sous scellés, surveillés par des gendarmes.

La première boite, qui stocke les paramètres techniques du vol (Flight Data Recorder), avait été récupérée au fond de l’Atlantique le 1er mai.
_ La seconde, qui enregistre les conversations dans la cabine de pilotage (Cockpit Voice Recorder), avait été remontée à la surface deux jours plus tard.

Plusieurs mois de décryptage

A condition qu’ils soient lisibles – ils paraissent en bon état mais on en saura plus lundi prochain –, les deux enregistreurs de vol pourraient commencer à livrer rapidement les secrets de la catastrophe aérienne du 1er juin 2009. Reste à connaître l'état de la corrosion interne des enregistreurs.
Selon le BEA, il faudra au minimum trois jours pour récupérer les données. Puis plusieurs mois pour les analyser et comprendre ce qui s'est joué le 1er juin 2009.
Au final, les experts ambitionnent de produire un rapport complet sur la catastrophe début 2012. "On est assez confiant", affirme le directeur du BEA Jean-Paul Troadec.

En l'état des éléments à leur disposition, ils estiment qu’une défaillance des sondes Pitot, qui mesurent la vitesse de l’appareil, a pu jouer un rôle dans la catastrophe. Mais le givrage des sondes à haute altitude ne peut pas en être la cause unique.
_ Le décryptage des données du vol AF447 est donc essentiel dans la compréhension du scénario qui a conduit à la chute de l’Airbus au large du Brésil, tuant les 216 passagers et 12 membres d’équipage, parmi lesquels 72 Français.

Tous les corps ne seront pas remontés

S'agissant des corps des victimes, ne seront remontés à la surface que ceux dont l'identification s'annonce possible, prévient le patron du BEA.
Les deux premiers corps repêchés ont été confiés à un laboratoire privé. On saura d'ici mercredi si de l'ADN a pu être extrait des dépouilles qui ont passé deux ans dans l'eau. Si l'identification n'est pas possible, "il sera inutile de remonter les corps", ajoute le procureur adjoint de Paris.
A l'heure actuelle, une cinquantaine de corps se trouvent encore dans la carlingue de l'appareil, au fond de l'Atlantique.

Airbus et Air France ont été mis en examen pour "homicides involontaires" à la mi-mars.

Gilles Halais, avec agences

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