Violences en marge de Bastia-OM : 44 policiers et gendarmes blessés
Samedi soir, des violences sont survenues aux abords du stade de Furiani (Haute-Corse), avant et après le match entre Bastia et Marseille en ouverture de la Ligue 1 (3-3). "Dix fonctionnaires des Compagnies Républicaines de Sécurité, 34 gendarmes mobiles ont été blessés ou contusionnés et huit d'entre eux soignés à l'hôpital ", indique le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Une centaine de supporteurs s'en seraient notamment pris aux membres des forces de l'ordre positionnées près du stade, en leur jetant des bombes agricoles, des barrières et des pierres. Il s'agit "a priori" de supporteurs bastiais, a ajouté une source citée par l'AFP.
"Une petite centaines de supporters bastiais ont tenté de charger les CRS en lançant des bouts de barres de fer, des pierres et des barrières" (Antoine Maumon, correspondant du journal l'Equipe)
Le club de Bastia affirme ne pas être responsable puisque tout s'est passé en dehors du périmètre du stade. Ses dirigeants ajoutent avoir respecté à la lettre les mesures de sécurité imposées par le préfet de Haute-Corse et être même allés plus loin en tentant de calmer les supporters, à l'image du président Pierre-Marie Geronimi. Le club délare dans un communiqué que les incidents "qui auraient pu être constatés notamment lors de l'après-match (...) se sont déroulés en dehors du périmètre du stade et ne sauraient en aucune façon engager la responsabilité du SC Bastia ".
Vers des interpellations et des interdictions de stade ?
Le ministère de l'Intérieur assure que policiers et gendarmes "ont agi avec sang-froid et retenue ". Dans son communiqué, le ministre, Bernard Cazeneuve, réclame la "détermination (des) responsables concernés, aux plans local et national, pour mettre un terme à ces comportements violents, en particulier à l'égard des forces de l'ordre qui doivent être respectées ".
Sur France Info, le porte-parole du ministère de l'Intérieur indique que "des interpellations, il va y en avoir, il y a un travail d'exploitation des vidéos, des témoignages des policiers et gendarmes et des témoins. Grâce à l'exploitation de ces éléments il y aura des interpellations pour que les fauteurs de trouble répondent de leurs actes devant la justice ". "Lorsqu'ils auront été identifiés il y a aura aussi des interdictions de stade ", dit-il.
Le gouvernement demande à la Ligue de "tirer les conséquences"
Le porte-parole du ministère ajoute qu'il va y avoir une enquête de la Ligue de football professionnel. "Et il y aura très certainement des sanctions sportives ", ajoute-t-il. Le gouvernement a officiellement demandé à la Ligue de "tirer les conséquences " de ces violences. Les ministres des Sports et de l'Intérieur, Najat Valaud Belkacem et Bernard Cazeneuve, vont rencontrer dans les tous prochains jours les responsables du foot français.
Le président de la Ligue, Frédéric Thiriez, a condamné les violences et indiqué que la Commission de discipline de la LFP examinerait le dossier pour des suites disciplinaires éventuelles.
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