Vidéo Oise : un homme évadé d'un hôpital psychiatrique tue un sexagénaire puis se rend
Il est soupçonné d'avoir tué la victime lors d'une sortie autorisée.
Un homme qui, après une permission, n'avait pas réintégré le centre psychiatrique de Clermont (Oise) dans lequel il était interné, a vraisemblablement tué un sexagénaire à son domicile avant de se rendre, vendredi 30 janvier. L'homme de 45 ans s'est présenté de lui-même à la gendarmerie de Clermont, a indiqué une source proche de l'enquête, qui confirmait une information du Courrier Picard. "Il s'est présenté de lui-même pour signaler les faits, il a conduit les gendarmes sur place. Les premières constatations sont conformes aux indications qu'il a données", a déclaré de son côté Amélie Cladière, procureure de Senlis.
Selon les premiers éléments de l'enquête, il ne connaissait pas la victime, un homme d'une soixantaine d'années qui habitait le quartier des Sables, à Clermont. Les deux hommes se sont rencontrés pendant la permission de l'auteur présumé des faits, qui devait durer deux heures, entre 10 heures et midi, vendredi. La victime était décédée à l'arrivée des gendarmes. Le tueur présumé a utilisé un couteau pris sur place. Le suspect n'a "pas vraiment donné d'explication", a rapporté la procureure de Senlis.
Des antécédents judiciaires "lointains"
Le patient avait obtenu depuis lundi de sortir deux heures le matin et deux heures l'après-midi. Jusqu'à alors, il ne quittait le centre que deux fois par semaine pour assister à un atelier thérapeutique à la campagne, à quelques kilomètres de Clermont. Il était interné au centre hospitalier interdépartemental (CHI) de Clermont depuis 2004, a précisé le directeur de l'établissement François Leclercq. Sans domicile ni famille connus, il avait des antécédents judiciaires "lointains" et des troubles "liés à une enfance douloureuse", a-t-il rapporté, ne précisant pas la nature de ces troubles psychiatriques.
Après vérification de son état de santé physique et mental, le suspect a été placé en garde à vue. Il sera probablement déféré devant un juge dimanche après-midi, après une nouvelle vérification de la compatibilité de son état de santé. La question de son discernement au moment des faits sera également examinée, des vérifications qui seront ordonnées ultérieurement par un juge d'instruction.
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