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Vidéo de Tours : les deux femmes vont porter plainte

Les deux femmes qui ont fait l'objet d'une interpellation musclée dans une banlieue de Tours dimanche vont porter plainte contre l'un des deux policiers impliqués. La scène avait été captée par un riverain sur son téléphone portable et diffusée sur Internet.
Article rédigé par Pierrick de Morel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

La polémique autour de la vidéo intitulée "Honte à la police française " se poursuit. Le petit film de huit minutes, qui montrait une interpellation policière musclée à Jouè-les-Tours (Indre-et-Loire) a déjà été vue près de deux millions de fois depuis sa mise en ligne sur Youtube, dimanche.

Maître Florence Carle est l'avocate d'une des personnes impliquées dans cet incident. D'après France Bleu Touraine  qui l'a contactée, sa cliente et l'autre femme présente sur les lieux de l'interpellation vont porter plainte pour "violence aggravée avec arme ".

Maître Carle assure la défense de Ghislaine, une veuve de 41 ans et mère de six enfants. Son avocate raconte que coincée sous deux hommes, un policier et l'homme qui était en train d'être menotté par les agents, la femme, paniquée, aurait mordu "ce qui se trouvait à sa portée ". Elle a ensuite reçu des coups de matraque et du gaz lacrymogène en plein visage.

Elle est convoquée devant le tribunal correctionnel le 22 septembre pour "outrage et rébellion" . La seconde femme, Sophie, 22 ans, va porter plainte à ses côtés.

Entendues par l'IGPN

Les deux femmes ont été entendues mercredi et jeudi par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) après l'ouverture d'une enquête sur cette affaire. Elles ont fourni une version différente de celle des deux agents qui apparaissent sur les images. Sélim, le jeune homme qui avait filmé puis diffusé la vidéo, a lui aussi été entendu.

Dans son édition datée de jeudi, Libération s'est d'ailleurs rendu dans le quartier de la Rabière à la rencontre des habitants, qui affirment que l'agent de police suspecté des violences était connu pour ses méthodes. "Nous ne sommes pas venus protester contre l'institution policière mais contre un individu , confiait Mohamed, un jeune homme de vingt ans. C'est toujours le même flic qui pose problème. Ça fait deux ans qu'il est là, il fait la misère à tout le monde. Il faut absolument le calmer parce que sinon, un jour, ça dérapera vraiment ."

Les amis des jeunes auteurs de la vidéo ont prévu une marche samedi matin à Jouè-les-Tours, en direction du commissariat de la commune.

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