Victoire du Maroc : l'agglomération Estérel Côte d'Azur suspend les subventions d'un quartier de Fréjus où ont eu lieu des incidents
Des fumigènes et des pierres avaient notamment été lancés à Fréjus contre les forces de l'ordre mardi soir en marge du match de la Coupe du monde. Frédéric Masquelier, le président de l'agglomération dénonce une "complicité" avec de "jeunes voyous".
Après les incidents survenus mardi soir dans le quartier de la Gabelle à Fréjus (Var) lors de la victoire du Maroc contre l'Espagne en huitièmes de finale de la Coupe du monde de football, Frédéric Masquelier, président LR d’Estérel Côte d’Azur Agglomération, annonce suspendre les subventions destinées au quartier en question, a rapporté France Bleu Provence, mercredi 7 décembre.
Des fumigènes et des pierres avaient notamment été lancés contre les forces de l'ordre. Des tirs de mortiers ont par ailleurs retenti dans le quartier dans la soirée. Frédéric Masquelier, également maire de Saint-Raphaël, dénonce des "événements inacceptables". "On ne tire pas au mortier, on ne jette pas des pierres sur la police. Ces débordements qui peuvent parfois paraître habituels ne doivent plus être acceptés", a-t-il déclaré sur France Bleu Provence.
"On constate qu'il y a une espèce de résignation, de fatalité, de complicité avec ces jeunes voyous"
Frédéric Masquelier, président LR Estérel Côte d'Azurà France Bleu Provence
Les subventions suspendues, d'un montant global de 69 000 euros, seront "transférées à d’autres quartiers", précise Frédéric Masquelier. "On ne va pas continuer à investir notamment sur des crèches pour qu'elles soient détruites ou brûlées dans quelque temps parce que vous aurez un mouvement d'humeur", argumente l'élu LR. "Il est hors de question que nous continuions à mettre de l'argent public dans des équipements publics qui pourraient avoir vocation à être détruits", insiste-t-il.
Frédéric Masquelier assure que "ce n'est pas une punition collective" mais qu'un "appel à la responsabilisation" de tous les habitants du quartier de la Gabelle. "Ceux qui peuvent faire évoluer ce quartier vers de la quiétude, davantage de sécurité, ce sont d'abord les habitants, poursuit-il. À un moment donné, il faut pouvoir mettre des limites et ça, vous ne pouvez pas le faire sans les représentants des quartiers, sans les parents et sans les familles qui ont également leur part et leur contribution à apporter pour la pacification de ce quartier."
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