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Var : ce que l'on sait du crash de deux hélicoptères militaires ayant fait cinq morts

Deux appareils d'une école de l'armée de terre se sont écrasés près du lac de Carcès, vendredi matin. Les circonstances de ce drame restent encore inconnues. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Des gendarmes et pompiers sur les lieux où deux hélicoptères militaires se sont écrasés, vendredi 2 février 2018 près du lac de Carcès (Var).  (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

C'est l'un des accidents d'hélicoptères les plus dramatiques de ces dernières années. Deux engins d'une école de l'armée de terre se sont écrasés près du lac de Carcès (Var), vendredi 2 février dans la matinée. Le bilan du drame fait état de cinq morts.

Que s'est-il passé exactement ? Qui sont les victimes de cet accident ? Franceinfo fait le point sur ce que l'on sait du crash, qui a eu lieu à une cinquantaine de kilomètres de Saint-Tropez. 

Que s'est-il passé ? 

Deux hélicoptères de l'école de l'aviation légère de l'armée de terre (EALAT), des Gazelle, se sont écrasés au sud du lac de Carcès, vendredi entre 8h30 et 8h45, a déclaré Xavier Tarabeux, le procureur de la République de Marseille (Bouches-du-Rhône). 

Le crash, qui a sûrement eu lieu après que les deux appareils se percutent, est survenu à quelques kilomètres de Cannet-des-Maures (Var), où se situe l'école. Les appareils volaient "dans le cadre d'une formation", a précisé Xavier Tarabeux. Ils avaient respectivement décollé de Cannet-des-Maures à 8h28 et 8h30. 

"Le premier appareil s'est écrasé sur une route départementale [la 24] et l'autre dans une zone boisée", "à quelque 150 ou 200 mètres", a annoncé à la presse le préfet du Var, Jean-Luc Videlaine, vendredi. Ce dernier a précisé que le second hélicoptère avait "brûlé"

Qui sont les victimes ? 

Les secours ont retrouvé trois corps dans le premier hélicoptère, et deux autres victimes dans le second, a annoncé la préfecture du Var. Le préfet, Jean-Luc Videlaine, a ajouté que "des moniteurs et des stagiaires" se trouvaient à l'intérieur de ces appareils. 

Les victimes étaient "cinq officiers de l'armée de terre", qui étaient en "mission d'entraînement en vol dans le Var", a indiqué le Premier ministre dans un communiqué vendredi. Dans la soirée, l'armée a diffusée sur Twitter leur identité : Stéphane Chaon, Quentin Gibert, François Mille, Patrick Vasselin et Sébastien Greve.

Le procureur, Xavier Tarabeux, a précisé qu'il s'agissait de "pilotes expérimentés, y compris les stagiaires qui effectuaient cette formation"

Quelles sont les causes de l'accident ?

"A cette heure, nous ignorons les circonstances exactes" du drame, a annoncé Xavier Tabareux, vendredi après-midi. "Nous ne pouvons pas conclure sur une cause précise" de l'accident "aujourd'hui", a-t-il ajouté, évoquant néanmoins "l'hypothèse de travail d'une collision"

Le procureur de la République de Marseille, qui a survolé les lieux du crash vendredi, précise qu'"on ne constate pas du tout que les appareils aient pu percuter une ligne électrique"

Les Gazelle sont des hélicoptères légers de reconnaissance et d'attaque, de fabrication française. Les premiers exemplaires de ce modèle sont entrés en service dans l'armée au début des années 1970. 

Comment se déroule l'enquête ? 

Plusieurs témoins du drame sont "en cours d'audition", a annoncé le procureur vendredi. L'enquête a été confiée au parquet de Marseille (Bouches-du-Rhône), compétent grâce à son pôle chargé des affaires militaires. Elle est menée par la section de recherches de la gendarmerie de l'air. 

Vendredi en fin de matinée, deux hélicoptères de gendarmerie poursuivaient les recherches sur les lieux du crash. Une petite route située dans un bois, près du lac de Carcès, était également barrée par des camions de pompiers, selon une journaliste de l'AFP sur place. Le préfet du Var a ouvert une cellule de crise pour organiser les secours, rapporte France Bleu Provence. Environ vingt militaires ont été mobilisés. 

Quelles sont les réactions des autorités ?

La ministre des Armées, Florence Parly, s'est rendue sur la base du Cannet-des-Maures vendredi après-midi. Sur Twitter, elle a fait part de sa "très vive émotion" à la suite du drame. "Je rends hommage aux militaires tués et je veux dire à leurs familles et leurs frères d'armes ma solidarité et mon soutien total", a-t-elle ajouté. 

"Cet accident, cette catastrophe est un drame, a-t-elle déclaré vendredi après-midi. J'ai une pensée particulière pour les familles, pour les proches des disparus. Je souhaite leur témoigner toute ma tristesse, ma peine et ma solidarité."

Le président de la République, Emmanuel Macron, a également exprimé "sa grande émotion" à la suite de l'accident. Il a rappelé son "profond respect pour l'engagement de ces officiers", et a présenté ses "sincères condoléances" à leurs proches. 

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a de son côté "salué solennellement la mémoire de ces cinq militaires, leur dévouement et leur engagement au service de la France"

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