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Une amende d'au moins 10.000 euros requise contre Galliano

John Galliano était jugé à Paris pour des injures publiques à caractère antisémite. Le 24 février dernier, il aurait insulté deux clients d'un bistrot parisien. Une troisième personne avait porté plainte, affirmant avoir, elle aussi, été insultée dans ce même bar. John Galliano a avoué à la barre une "triple addiction" à l'alcool, aux somnifères et au valium. Le procureur a demandé une amende d'au moins 10.000 euros.
Article rédigé par franceinfo
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ACTUALISE A 21 h 40 :

La salle d'audience de la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris avait des airs de "fashion week". De nombreux journalistes et photographes attendaient de pied ferme le couturier. Mais John Galliano est entré par une porte latérale, en toute discrétion. "John Charles Galliano", comme l'a dénommé la présidente Anne-Marie Sauteraud, comparaissait pour injures raciales et antisémites.

La première plaignante, Géraldine Bloch, assure que le prévenu lui aurait
lancé le 24 février 2011 à la terrasse de La Perle "dirty Jewish face", soit en français, "sale gueule de juive" . Son ami, Philippe Virgitti, affirme pour sa part avoir été traité de "putain de bâtard asiatique" ("fucking Asian bastard"). Une femme, Fatiha, 48 ans, affirme également avoir fait l'objet d'insultes de la part de John Galliano dans ce même café, le 8 octobre 2010. Le créateur lui aurait crié "fucking ugly jewish bitch", soit selon la traduction de la justice: "Enculée de pute juive moche" .

A la barre, le couturier a fait son mea culpa, plaidant l'addiction à l'alcool et aux médicaments, ainsi que le surmenage. "Je ne me souviens pas très bien de ce qui s'est passé", a témoigné John Galliano à la barre. "J'ai une triple dépendance", a-t-il confessé : à l'alcool, aux somnifères et au valium. Depuis les faits et son éviction de Dior, le styliste dit avoir passé deux mois en Arizona en cure de désintoxication à toutes ces addictions.

Le ministère public a requis une amende “pas inférieure” à 10.000 euros contre l'ancienne star de la maison Dior. Le jugement a été mis en délibéré au 8 septembre.

Caroline Caldier, avec agences

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