Un témoignage inédit dans la disparition d'Estelle Mouzin
Onze ans après la disparition de la petite Estelle Mouzin,
un témoin raconte au Parisien-Aujourd'hui en France avoir des souvenirs qui ressurgissent. Ainsi, le 9 janvier 2003, quelques heures après la mystérieuse
disparition d'Estelle, un agent de la voirie décrit comme violent et ingérable,
aurait été aperçu, à deux heures du matin, près d'une benne à ordures, alors
qu'il n'était pas d'astreinte, cette nuit-là. Cet homme, qui aurait plusieurs
fois lancé des menaces sexuelles à l'adresse de ses collègues, s'est suicidé
depuis.
Deuxième souvenir : une camionnette de la voirie, une
Renault Express, aurait été empruntée juste après la disparition d'Estelle. Et
il y aurait quelque 800
kilomètres injustifiés au compteur, assure ce nouveau
témoin. Et dans le vide-poches, des tickets d'autoroute pour Le Havre.
Souvenirs contestés
Mais ces souvenirs sont contestés par un autre agent de la
voirie, qui parle d'un billet de ferry pour l'Angleterre, retrouvé dans un
autre fourgon, Iveco. Ce qui est sûr, c'est que l'administration n'a jamais été
informée. Et que les enquêteurs ont longtemps cherché une camionnette blanche
introuvable.
Pour le papa de la petite Estelle Mouzin, il faut rester
prudent et vérifier la pertinence de ces informations. Eric Mouzin, qui se bat
depuis onze ans pour connaître la vérité, a souvent été déçu par des centaines
de témoignages qui n'ont jamais permis de percer le mystère de la disparition. "On
est tous habitués à l'effet 9 janvier ou on sort toujours une information
percutante mais beaucoup se sont révélées vides de sens ", explique
Eric Mouzin.
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