Un Rafale s’écrase en Corrèze, le pilote est tué
Il s’agit du premier crash d’un Rafale, fleuron de l’armée de l’air française (LIRE NOTRE ENCADRE). L’avion de combat, un biplace à bord duquel ne se trouvait qu’un seul pilote, effectuait une mission d’entraînement à 4.000 mètres d’altitude en compagnie de trois autres Rafale.
L’appareil de l’escadron 1/7 Provence, non armé, a disparu des écrans radars et s’est écrasé dans une zone inhabitée entre Tulle et Clermont-Ferrand, pour des raisons encore inconnues. L'appareil a fait une chute en piqué de 4.000 mètres avant d'exploser en heurtant le sol. L'accident n’a fait aucune victime au sol.
Le pilote a en revanche été tué. Mais il n'a été officiellement déclaré décédé qu'à la mi-journée aujourd'hui, au cours d'une visite sur place du ministre de la Défense, Hervé Morin. Il aura fallu une vingtaine d'heures pour retrouver le corps du militaire parmi les débris de l'appareil.
Trois enquêtes
Des spécialistes du Rafale tentent actuellement de relever les premiers indices. Trois enquêtes devraient ensuite être ouvertes : la première, technique, menée par le Bureau enquête accidents défense-Air, devra déterminer les circonstances du crash. Le procureur de la République doit également diligenter une enquête judiciaire pour déterminer d’éventuelles responsabilités. Enfin, une troisième enquête de commandement est systématiquement ordonnée par le chef d’état-major de l’armée de l’air.
Avant cet accident, l’armée de l’air comptait 27 Rafale, 21 biplaces et 6 monoplaces, dont les premiers ont été mis en service sur la BA-113 de Saint-Dizier. Ce bijou de technologie a effectué ses premières missions sur un théâtre extérieur en juin dernier : trois Rafale, déployés sur la base de Douchanbé (Tadjikistan), apportaient un soutien aérien aux forces de l’Otan présentes au sol en Afghanistan.
Gilles Halais (avec agences)
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