Un homme découvert 36 h après sa mort dans les toilettes d'un hôpital : aucun manquement, selon la direction
Le corps d'un homme a été
retrouvé dans les toilettes de l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges
(Val-de-Marne) le 5 janvier. Il était mort depuis plus de 36 heures. Cet habitant de
Crosne, dans l'Essonne, avait 56 ans. Son corps a été
découvert pendant une ronde des agents de sécurité. D'après l'hôpital, il
serait mort suite à un malaise cardiaque.
Il s'était rendu à l'hôpital
pour une radio des poumons. Selon la direction, il est allé aux toilettes
publiques situées à l'entrée du bâtiment avant son enregistrement à l'accueil.
"On comprend la tristesse et
l'étonnement de la famille mais c'est un concours de
circonstances malheureux" Le directeur de l'hôpital
La sœur de la victime, Marie Labbé s'interroge, "Je suis très choqué de constater que les gens qui font le ménage ne se sont pas inquiétés de trouver une porte de toilettes handicapés fermée. Et que le service de sécurité n'a pas réagi. Je ne suis pas troublé, je suis horrifié ". Marie Labbé ajoute que sa belle-soeur, inquiète, a bien essayé de contacter l'hôpital ce matin-là. "On lui a répondu par erreur que son mari n'avait pas rendez-vous. La police a donc fait des recherches en ville et pas dans l'hôpital ". Le parquet de Créteil a ouvert une enquête.
De son côté, le directeur de l'hôpital de Villeneuve-Saint-George,
Didier Hoeltgen, affirme qu'il n'y a eu aucun
manquement. "Le ménage est passé à 13h30, 16h30 et 18h50 et a constaté
que les toilettes étaient prises. Les agents de sécurité sont passés, c'est sûr, dans
les toilettes publiques mais est-ce que les locaux ont été inspectés dans cette
toilette précise, je ne peux pas le certifie r". Le directeur explique que le nombre d'agents de sécurité de l'hôpital est restreint - ils sont six - et qu'il est donc impossible d'inspecter toutes les pièces, "de façon systématique, à chaque ronde ". Ce manque de moyens est d'ailleurs "au cœur des
discussions que l'établissement a en ce moment avec les autorités ".
Concernant
la famille de la victime, Didier Didier Hoeltgen compatit, "on comprend la
tristesse et l'étonnement de la famille mais malheureusement, c'est un concours
de circonstances malheureux ".
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