Un homme de 39 ans blessé par balle après avoir tenté d'agresser un policier au sein du commissariat de Saintes

Un homme a tenté d'agresser un policier avec un couteau mardi soir, alors qu'il était en garde à vue au commissariat de Saintes. Le policier lui a tiré dessus, le blessant au poignet et à l'abdomen.
Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu La Rochelle
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L'homme de 39 ans a agressé le policier alors qu'il l'accompagnait aux toilettes à sa demande. (OANNA FAVENNEC / RADIO FRANCE)

Un homme de 39 ans, placé en garde à vue, a été blessé par balle mardi soir au commissariat de Saintes (Charente-Maritime), après avoir tenté d'agresser un policier, a appris France Bleu La Rochelle auprès du procureur de Saintes, confirmant une information du journal Sud Ouest.

L'agression s'est produite peu avant 21 heures. L'homme est en alors garde à vue pour des violences volontaires, commises plus tôt dans la journée. Il demande à aller aux toilettes. Lorsque le fonctionnaire de police ouvre la porte de la cellule, le trentenaire se jette sur lui et tente de le frapper à la gorge. Le policier recule et intime l'ordre au gardé à vue de poser le couteau. Il fait usage de son arme à feu. Le détenu est blessé au poignet et à l'abdomen.

Ce dernier a été opéré dans la nuit. Ses jours ne sont pas en danger d'après le procureur de la République de Saintes. L’homme reste hospitalisé sous surveillance mercredi, et deux policiers sont stationnés en continu devant la porte de sa chambre. Le procureur s'est lui rendu au commissariat dès mardi soir, où il a rencontré un policer "choqué, mais pas blessé".

Deux enquêtes ouvertes

Selon plusieurs syndicats de police, l'homme avait caché la lame dans son caleçon, ce qui est indétectable au moment de la palpation. "Cela aurait pu être dramatique", souffle Tyssem Bahaj, secrétaire départementale du syndicat Unité en Charente-Maritime. "La palpation ça reste sommaire, on ne peut pas faire une fouille approfondie", explique-t-il.

Cette agression est intervenue le jour même où une directive européenne restreint la vidéosurveillance dans les cellules. "Il y aurait de la vidéosurveillance, le collègue aurait pu regarder le comportement de l'individu, voir s'il cherchait quelque chose dans son caleçon. Aujourd'hui, on travaille un peu à l'aveugle", déplore Tyssem Bahaj.

Deux enquêtes ont été ouvertes, la première pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique. Elle devra notamment permettre de comprendre comment le gardé à vue a pu être enfermé en cellule avec un couteau. Depuis mercredi, c'est le parquet de La Rochelle (Charente-Maritime) qui est en charge de cette partie de l'affaire. La seconde enquête permettra d'établir les circonstances précises dans lesquelles le policier a fait usage de son arme.

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