Un Grenoblois, condamné pour trafic de drogue, abattu en pleine rue en Seine-Saint-Denis, à deux mois de la fin de sa peine

"C'est du travail de professionnel", affirme son avocat. L'homme avait été libéré sous bracelet électronique le mois dernier.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Isère
Radio France
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Temps de lecture : 1 min
Le Palais de Justice de Grenoble (photo d'illustration). (VÉRONIQUE PUEYO / RADIO FRANCE)

Un homme a été tué par balle jeudi 16 mai à Dugny en Seine-Saint-Denis, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris. Il était connu à Grenoble pour avoir dirigé le trafic de drogue dans le quartier Mistral dans les années 2010, a appris France Bleu Isère auprès de son avocat.

L'homme a été abattu de plusieurs balles alors qu'il venait de sortir de l'appartement de Dugny où il était assigné à résidence depuis sa sortie de prison, il y a un mois. Âgé de 38 ans, il avait été libéré sous bracelet électronique le mois dernier. Il lui restait deux mois à faire pour purger une peine de 10 ans de prison prononcée en 2016 pour trafic de drogue et blanchiment.

Il avait dit craindre pour sa vie au tribunal

Selon les informations de France Bleu Isère, le 9 Mai dernier, il était rentré d'Algérie, où la juge d'application des peines l'avait autorisé à se rendre pour qu'il puisse se recueillir sur la tombe de son père récemment décédé. Jeudi après-midi, alors qu'il sortait de chez lui, il a été abattu de deux balles dans le thorax et d'une balle dans la tête par des individus qui ont pris la fuite.

"C'est du travail de professionnel", déplore, entre colère et tristesse, Maître Gallo, son avocat depuis 20 ans. "L'adresse de mon client a été dévoilée par la présidente du tribunal de Lyon qui le jugeait le mois dernier pour l'histoire de la caution de 500 000 euros payée en petites coupures", regrette Maître Ronald Gallo. "Il aurait dû changer de domicile. D'autant qu'il craignait pour sa vie. Il l'avait dit au tribunal", ajoute l'avocat. 

La juridiction interrégionale spécialisée de Paris (JIRS) s'est saisie de l'enquête qu'elle a confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, indique le parquet de Paris.

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