Un détenu libéré par erreur après un imbroglio administratif
La libération par erreur de ce détenu commence par une situation tout à fait banale. Cinq personnes sont convoquées ce vendredi au tribunal de Bobigny par un juge des libertés et de la détention. Le magistrat souhaite les entendre dans une affaire d’ "abus de confiance " sur laquelle enquête la Police aux frontières (PAF).
Quatre personnes se présentent au rendez-vous librement, tandis que la cinquième arrive sous escorte puisque cet homme est en détention provisoire pour un autre dossier. C'est son retour qui posé problème.
A l’issue de la mise au point chez le juge, tombe la décision. Un procès aura lieu le 17 juillet et d’ici là, les cinq hommes poursuivis sont laissés libres mais soumis à un contrôle judiciaire. Tous sortent du tribunal, y compris l’homme qui devait regagner sa cellule à la maison d’arrêt de Villepinte, en Seine-Saint-Denis.
Où est passée son escorte ? Visiblement, personne n'a tiqué derrière la porte du juge.
Du cafouillage pour le retour
Il n’est pas question d’un couac dans le fonctionnement de la justice, mais d’un problème de communication entre les différents services, y compris le dépôt où patientent les détenus convoqué. Les détails du trajet aller-retour entre la prison et le tribunal n’auraient pas été parfaitement enregistrés.
Dans un communiqué, le parquet de Bobigny a ainsi évoqué le cafouillage :
"Un défaut de coordination entre les services de police de la PAF et le dépôt du tribunal n'a pas permis que cette personne réintègre la maison d'arrêt sous escorte."
Le parquet n’a pas précisé pour quelle affaire le détenu recherché était placé en détention provisoire.
Une autre affaire de libération de détenu avait fait du bruit en début d'année, au tribunal de Bobigny. Un homme avait été renvoyé dans la nature, à cause d'un problème de télécopieur. Faute d'encre, un document n'a pas été réceptionné dans les délais imposés par la loi.
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