Corse : le procès en appel d'Andy
En août 2009, Andy avait tué ses parents et ses frères en Corse. Son procès en appel s'est ouvert à Aix-en-Provence aujourd'hui.
Le procès en appel d'Andy, un jeune homme de vingt ans qui a tué sa famille en Corse en 2009 alors qu'il avait 16 ans, et qui a été déclaré irresponsable en première instance, s'est ouvert à huis clos jeudi devant la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône.
Le jeune homme, hospitalisé en unité pour malades difficile à l'hôpital psychiatrique de Montfavet à Avignon, est arrivé vers 8h30 avec deux accompagnants médicaux.
Les cheveux court, vêtu d'une chemise marron, un jean bleu et de baskets noires, assis seul sur le banc des accusés, face aux parties civiles, il a décliné au début de l'audience son état civil, à la demande du président de la cour Jacques Calmettes, avant le tirage au sort du jury.
Une fois les neuf jurés et deux suppléants tirés au sort, le président a prononcé la publicité restreinte des débats, de droit car l'accusé était mineur au moment des faits. Contrairement au premier procès devant la cour d'assise de Corse-du-Sud, l'accusé n'a pas demandé la levée du huis clos.
"Il n'y a aucune attente" de la part de la famille, a déclaré l'un des avocats de la famille de la mère, Me Jean-Michel Mariaggi, avant l'audience. "C'est une nouvelle épreuve. Cette famille est depuis quatre années dans une douleur indicible. Elle attend avec inquiétude ce second procès qui sera au moins aussi douloureux" a-t-il ajouté.
"C'est très dur, on attend une condamnation cette fois-ci", a expliqué René, le grand-père maternel de l'accusé.
Au milieu de la nuit du 11 au 12 août 2009, Andy, un adolescent considéré sans problème, s'était réveillé au milieu de la nuit dans sa maison de Porticcio et s'était emparé d'un fusil à pompe appartenant à son père. Il avait ensuite abattu dans leurs chambres son père et sa mère, puis ses deux frères, des jumeaux âgés de 10 ans.
Il avait vidé le coffre-fort de la chambre de ses parents, contenant 2.500 euros et une montre de valeur, avant de partir de la maison. Il s'était alors taillé les veines avant d'adresser en pleine nuit des appels à l'aide à des amis avec son téléphone.
L'un de ses oncles le retrouvera la nuit suivante sur une plage des environs. Choqué, pieds nus et en short, le garçon avait erré toute la journée dans la campagne environnante. L'oncle conduira l'adolescent à la mairie où il racontera aux gendarmes avoir tué sa famille en suivant "une irrésistible pulsion".
En première instance, il avait été déclaré "irresponsable pour un trouble mental ayant aboli le discernement au moment des actes" par la cour d'assises des mineurs de Corse-du-Sud après des avis contradictoires des experts psychiatres.
Le procès doit durer jusqu'au 13 décembre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.