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Tuerie de Chevaline : trois pistes privilégiées par les enquêteurs

Le procureur de la République d'Annecy se rendra à Londres jeudi en compagnie d'un des deux juges d'instruction. Il s'agit de renforcer la coopération entre les deux pays alors que l'enquête sur la tuerie de Chevaline penche de plus en plus vers l'Angleterre avec trois pistes privilégiées. La famille, le métier du père, la piste irakienne.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Lionel Cironneau AP/SIPA)

Une semaine après le drame de Chevaline, où quatre personnes
sont mortes, Eric Maillaud le procureur de la République d'Annecy a fait le
point sur cette enquête. "Il n'y a actuellement pas de suspect, mais il y
a des pistes"
, a expliqué le magistrat. Trois sont principalement suivies
sans pour autant pouvoir les hiérarchiser a détaillé Eric Maillaud.

La piste du conflit d'argent entre les
deux frères même si le frère en Grande-Bretagne nie tout problème.La piste se rapportant à la profession d'ingénieur
de Saad al-Hilli. Le père de famille travaillait dans le domaine sensible de la
surveillance par satellites.La piste irakienne puisque trois des
quatre victimes sont originaires de ce pays qu'elles avaient quitté dans les
années 70.

L'Angleterre au cœur de l'enquête

"Si Annecy est le lieu malheureux de ce drame, les
causes se trouvent en Grande-Bretagne"
, a expliqué Eric Maillaud. Il a
confirmé qu'il se rendrait jeudi à Londres en compagnie d'un des deux juges d'instruction
chargés de l'enquête. Il s'agit de renforcer la coopération entre les deux pays alors que les enquêteurs anglais – assistés de quatre gendarmes français – continuent de fouiller la maison de la
famille al-Hilli.

Mais des investigations se poursuivent en France. Les lieux
du drame ont été de nouveau fermés. Des expertises doivent être menées. Pour Éric Maillaud, "il
faut revérifier les timings, reconstruire la réalité des choses"..

Des poursuites engagées après les fuites

L'enquête pourrait également avancer dans les jours qui
viennent avec l'audition de la fillette toujours hospitalisée. Grièvement blessée
et placée plusieurs jours dans le coma, elle sera entendue dès que son état le
permettra. Si son témoignage est important, les enquêteurs n'en attendent pas
trop non plus. "Cela ne représente pas l'alpha et l'oméga de cette enquête" ,
a expliqué Eric Maillaud.

Le procureur a également fait part de son agacement
concernant des fuites dans la presse. Il n'a ainsi pas apprécié de lire çà et
là le calibre supposé de l'arme. Une information qu'il ne souhaite pas
divulguer "pour les besoins de l'enquête" . Il n'exclut pas d'engager des
poursuites contre ceux et celles qui sont à l'origine de ces fuites.

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