Trois morts dans une fusillade sur la voie publique à Istres
Une fusillade, dans un quartier résidentiel, du bord de l'étang de Berre, près du centre-ville d'Istres dans les Bouches-du-Rhône. Il était peu après 14 heures lorsqu'un jeune homme a ouvert le feu, au fusil à pompe, sur des patients et des automobilistes à deux endroits différents. A priori sans raison et sans motif. Il aurait tiré à l'aveuglette.
Le bilan est lourd : trois morts. Selon les premiers éléments de l'enquête, le jeune homme a d'abord tiré sur deux voisins, qui bricolaient à l'extérieur de chez eux, tuant les deux
hommes de 35 et 45 ans. Il s'en
est ensuite pris à une automobiliste, une femme de 55 ans touchée à l'oreille. Puis il a tiré et tué un autre automobiliste, un sexagénaire. Le parquet a indiqué que la fusillade a duré quelques minutes. Le préfet de police Jean-Paul Bonnetain, sur place, a indiqué que "rien à cette heure ne permet d'établir des liens " entre le tireur et ses victimes.
"Important que l'Etat soit aux côtés de la populatio n"
"Tout sera fait pour comprendre ce qu'il s'est passé ", a promis Manuel Valls à son arrivée sur place. Le ministre de l'Intérieur s'est rendu "immédiatement " sur place. Parmi les éléments qui devront être élucidés notamment, la raison pour laquelle ce jeune homme possédait une kalachnikov. Le ministre a tenu à témoigner son soutien à la population :
"Je suis ici parce que la folie meurtrière s'est abattue sur cette ville, elle a tué trois innocents, briasé des familles. Dans ces moments dramatiques, il est important que l'Etat soit présent aux côtés des élus et de la population".
Un jeune homme connu des services de police
La brigade criminelle de la police judiciaire est chargée de l'enquête. Une kalachnikov a été retrouvée dans un fossé peu après les faits. "Tout permet de penser qu'il venait de la jeter ", selon les enquêteurs. L'auteur présumé des coups de feu a été rapidement interpellé à proximité. Il n'a pas opposé de résistance. Il s'agit d'un jeune homme, né en 1993.
L'homme est connu des services de police pour des délits mineurs, notamment des faits d'escroquerie. Mais aussi pour une affaire de détention d'armes, notamment de guerre, datant d'il y a deux ans. Il souffrirait de possibles "troubles psychiatriques ". Il se dit en outre "passionné d'armes ", mais "ne s'est revendiqué d'aucune idéologie " lors des premières auditions. En revanche, il a livré le nom d'une personne qui, selon lui, s'apprêtait à "commettre un acte " à Paris. Celui-ci a été interpellé. Manuel Valls n'a pas communiqué plus d'informations.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.