Trois interpellations pour l'incendie de l'Assemblée de Corse
Après l'incendie de l'Assemblée de Corse, les enquêteurs avaient "récupéré énormément de traces et d'indices", selon Michèle Alliot-Marie. Des éléments qui ont permis aujourd'hui trois premières interpellations : deux majeurs et un mineur ont été identifiés grâce à des bandes-vidéo et des empreintes digitales et génétiques relevées sur le lieu du délit.
Tous trois ont été placés en garde à vue, ce matin, au commissariat d'Ajaccio. Ils sont soupçonnés de "dégradations d'un bâtiment public en
réunion" et d'"incendie criminel d'un bâtiment public", et devraient être rapidement entendus dans
le cadre d'une procédure de comparution immédiate.
Deux de ces jeunes sont connus des services de police, et ont déjà
été entendus pour de petits délits, notamment des dégradations.
D'autres interpellations pourraient intervenir dans les tout
prochains jours.
Les faits ont eu lieu le 12 janvier dernier, après une manifestation nationaliste dans les rues d'Ajaccio. Une dizaine de personnes avait pénétré dans l'enceinte de l'Assemblée de Corse. Quelques heures plus tard, un incendie s'était déclaré dans le bureau du
président Ange Santini.
Deux jours plus tard, François Fillon s'est rendu sur l'île pour "témoigner de la solidarité de la République avec
les élus". Il a qualifié d'"actes de délinquance" l'incendie.
Attentats en série contre des banques
Par ailleurs, deux agences bancaires ont été visées par des charges explosives au cours de la nuit dernière à Sartène, en Corse du Sud. L'une de ces banques a été entièrement détruite par l'incendie qui a suivi l'explosion. Des faits qui portent à quatre le nombre d'établissements bancaires touchés par des bombes en moins d'une semaine sur l'île.
_ Une bombe au gaz a également été découverte devant la poste de Ghisonaccia, en Haute-Corse, mais elle n'a pas explosé.
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