Trois ans de prison à tort : 173.000 euros d'indemnité

173.000 euros pour avoir passé trois années par erreur derrière les barreaux. La somme est importante, mais elle est loin de satisfaire André Kaas : l'avocat général avait en effet estimé son préjudice matériel à 540.000 euros. Quant à ses avocats, ils avaient eux réclamé 5 millions d'euros, expliquant que leur client, à la tête d'une florissante entreprise immobilière avant son incarcération, avait depuis tout perdu. La décision n'est susceptible d'aucun recours, mais André Kaas a déjà annoncé son intention de poursuivre l'Etat français pour faute lourde.

En avril 1992, sa femme, Sylviane Kaas est assassinée dans la luxueuse villa du couple, à Anneville-Ambourville en Seine-Maritime. Son corps présente des marques d'étranglement et trois impacts de balle provenant d'une carabine appartenant à son mari. L'enquête s'oriente rapidement vers l'hypothèse d'un assassinat commandité par ce dernier pour toucher l'assurance vie. En 1993, André Kaas est placé en détention provisoire. Il sort de prison au bout de trois années et bénéficie d'un non-lieu définitif en 2004, tout comme les deux personnes présentées à tort comme ses hommes de main. Le meurtre n'a jamais été élucidé.