Triste record après les tempêtes : plus de 21.000 oiseaux morts

Les premiers oiseaux échoués sur les plages ont été
remarqués fin janvier, après des coups de vent violents et répétés sur la
façade Ouest du territoire. Mi-février, des promeneurs avaient multiplié les
signalements après les tempêtes. Après trois week-ends de comptabilité, la LPO a dressé mercredi un bilan provisoire : 21.341 oiseaux morts, du Pays basque au Finistère sud. Près de 2 800 volatiles sont en soins dans les centres de
sauvegarde de la faune sauvage.

Des oiseaux marins épuisés et affaiblis

S'il a été question ces dernières semaines de quelques
oiseaux mazoutés, l'explication de l'hécatombe s'explique en grande partie par la météo furieuse. D'après la LPO, les oiseaux, fuyant les tempêtes, se sont déplacés vers des
zones moins riches en nourriture. Ils se sont aussi épuisés sur les fortes
vagues, "en dépensant plus d'énergie pour résister aux mauvaises conditions météo." 

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Les rescapés actuellement en soins pourraient survivre, mais le
bilan risque pourtant de s'alourdir. Les protecteurs
des oiseaux reçoivent des témoignages de marins-pêcheurs, signalant des oiseaux flottants, morts pour la plupart. 

Le macareux moine : l'espèce la plus touchée

Parmi les oiseaux marins les plus impactés par les tempêtes,
la LPO cite le macareux moine : plus de 12.000 cadavres de cette espèce
ont été recensés. Viennent ensuite le guillemot de Troïl et le pingouin Torda, comme l'explique Alain Bougrain-Dubourg, le président de la Ligue de protection des oiseaux qui tente de les remettre sur pied. 

Début
février, quelques fous de Bassan et plusieurs mouettes tridactyles avaient
aussi été ramassés sur les plages de l'Ouest. La Charente-Maritime reste le
département le plus touché par l'hécatombe, avec la Vendée. 

La Ligue de protection des oiseaux mènera à nouveau des opérations de
comptage les deux premiers week-ends de mars, avec l'aide de bénévoles, en
rappelant qu'il est nécessaire de porter des gants pour manipuler des cadavres
d'oiseaux.