Traque du forcené en Dordogne : ce que l'on sait de l'interpellation de l'ancien militaire armé après 36 heures de cavale
Le forcené, Terry Dupin, a été arrêté lundi et "gravement" blessé dans un échange de tirs avec les gendarmes du GIGN.
Fin de cavale pour Terry Dupin. L'ancien militaire a été arrêté, lundi 31 mai en fin de matinée, après un échange de tirs avec le GIGN, près de Lardin-Saint-Lazare, en Dordogne. Il était recherché depuis samedi soir, après l'agression de son ex-compagne à son domicile. Il s'en était aussi pris violemment au nouveau compagnon de son ex-concubine qui, blessé, avait réussi à prendre la fuite. Aussitôt alertés, les gendarmes sont intervenus et ont également été pris pour cible : l'ancien militaire a tiré à plusieurs reprises dans leur direction, endommageant deux de leurs véhicules.
Condamné quatre fois pour des violences conjugales contre la mère de ses trois enfants, le forcené était sorti de prison. Sous bracelet électronique, "il avait l'interdiction de revenir sur la résidence de son ancienne compagne", a précisé le préfet de Dordogne sur franceinfo. "Il avait également interdiction de détenir des armes", a précisé la procureure de la République, Solène Belaouar.
Où s'est déroulée son interpellation ?
Depuis dimanche, plus de 300 gendarmes, des équipes cynophiles ainsi que les militaires du GIGN de Toulouse et de Satory, en région parisienne, appuyés par au moins sept engins blindés et sept hélicoptères, tentaient de débusquer l'ancien militaire.
Quelque temps auparavant, l'individu, qualifié de "très dangereux" par la maire de la commune, avait été vu en train de rôder dans les rues du village et clamant vouloir s'en prendre aux gendarmes. L'ancien militaire s'est ensuite réfugié dans une zone escarpée, pierreuse et boisée, difficile d'accès, d'environ quatre kilomètres carrés, dans une forêt proche du Lardin-Saint-Lazare.
C'est le témoignage d'un habitant de Condat-sur-Vézère, après l'appel à témoins lancé lundi matin, qui a permis aux gendarmes de chercher précisément dans ce secteur, selon les informations de franceinfo.
A-t-il fait usage de son arme ?
Le fugitif a "tiré sur les gendarmes quasiment à chaque fois qu'il a été en contact sur le dispositif de blocage", a précisé le général André Pétillot, commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine, sur franceinfo. Il a même tiré "à de nombreuses reprises sur l'antenne du GIGN de Toulouse et sur l'un des hélicoptères engagés".
Selon une source proche du dossier à franceinfo, il a également tiré dimanche en direction de deux mineurs circulant à scooter, sans les toucher.
De quelle manière a-t-il été interpellé ?
C'est après 36 heures de traque que Terry Dupin a été arrêté. Dans la matinée de dimanche, les gendarmes avaient eu des contacts téléphoniques avec le fugitif, doté d'un bracelet électronique, mais depuis plus rien. Lourdement armé, l'ancien militaire avait en sa possession une carabine de chasse et une Winchester de calibre 30-30. Dans sa fuite, il en a fait usage contre les forces de l'ordre à plusieurs reprises.
L'ex-miliaire, qui a été "localisé en bordure de la zone de recherche" et qui "essayait de sortir du périmètre", a été grièvement blessé lors d'un tir de riposte par les gendarmes du GIGN. "Au contact des militaires du GIGN, il a ouvert le feu à plusieurs reprises sur eux. Et suite à un de ses derniers tirs, il y a eu un tir de riposte qui a amené à le neutraliser", a détaillé le général André Pétillot, lundi à la presse. Le suspect "était toujours dans la logique suicidaire", a-t-il ajouté, avant de préciser qu'"il n'y a aucun blessé parmi les forces de l'ordre".
Peu avant, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé sur Twitter que l'homme avait été "neutralisé", sans davantage de détails.
Dans quel état de santé se trouve-t-il ?
Toujours selon le général André Pétillot, les blessures du suspect sont "graves". Il a été touché par balle lors d'un "tir de riposte", alors qu'il avait "ouvert le feu à plusieurs reprises" sur des militaires du GIGN.
Il est actuellement "entre les mains du service d'incendie et de secours pour sa prise en charge sanitaire", a précisé le préfet de Dordogne Frédéric Périssat. Il a également expliqué que les 300 gendarmes allaient rester encore "un certain temps dans le village pour procéder aux constatations, et ensuite, la vie pourra reprendre normalement".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.