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Vidéo 13h15. Attentats : "On n'en a abandonné aucun"

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13h15 le dimanche. Attentats : "On n'en a abandonné aucun"
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Article rédigé par franceinfo
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Les attaques du vendredi 13 novembre aux abords du Stade de France et à Paris ont mobilisé 450 sapeurs-pompiers. Ces femmes et ces hommes qui ont porté secours avec courage, plongé-e-s dans l’horreur du massacre, resteront à jamais marqué-e-s. Extrait de "13h15 le dimanche" du 22 novembre.

Après les attaques du vendredi 13 novembre aux abords du Stade de France et à Paris, 450 pompiers ont été mobilisés pour porter aide et assistance à la population. Comme des centaines de membres des forces de l’ordre et de secouristes, nombre d'entre eux restent marqués par ce qu’ils ont vu dans la capitale et à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). 

"En arrivant sur site, tous les gens dont le cœur battait sont allés à l’hôpital. On n’en a abandonné aucun", affirme l’un des sapeurs-pompiers avec une grande émotion dans la voix. Le professeur Jean-Pierre Tourtier (vidéo), médecin-chef de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSSP), garde en mémoire l’image "des téléphones portables qui sonnent et qui indiquent 'Papa', 'Maman' ou 'Mon cœur" et qui sonnent dans le vide, parce que les personnes sont mortes".

"C’est une situation effroyable…"

Devant d’autres pompiers ébranlés par l’horreur au milieu de laquelle ils ont accompli leur mission, le médecin-chef de la BSSP se souvient aussi de "la figure d’un couple au Bataclan, qui sont morts dans les bras l’un de l’autre". Le capitaine Jean-Benoît Tinard témoigne : "C’est une situation effroyable… Je vois une brasserie avec la vitrine criblée de balles. Les sapeurs-pompiers font des gestes sur des corps étendus dans du sang."

En plein débriefing pour améliorer l’efficacité des secours, le capitaine précise : "J’ai rapidement la notion d’un tireur qui pourrait être retranché dans le restaurant Casa Nostra, qui se trouve à cinquante mètres du bar. C’est une chose à laquelle on est préparés, mais qu’on n’a pas l’habitude de traiter." Ont-ils établi des priorités entre les blessés ? Le lieutenant Vincent Brunet répond : "Malheureusement, il y a des gens auprès de qui on ne peut rien faire… On a le sentiment d’avoir fait le maximum, mais on veut toujours faire mieux, même si ce n’est pas toujours possible."

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