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Attentats de Paris : un médecin de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris témoigne

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Attentats de Paris : un médecin de la brigade des sapeurs pompiers de Paris témoigne
Attentats de Paris : un médecin de la brigade des sapeurs pompiers de Paris témoigne Attentats de Paris : un médecin de la brigade des sapeurs pompiers de Paris témoigne (FRANCE 3)
Article rédigé par franceinfo
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Médecin-chef de cette brigade, il était vendredi soir en première ligne face aux attentats de Paris. Une équipe de France 3 l'a rencontré.

Jean-Pierre Tourtier est médecin-chef de la brigade des sapeurs pompiers. Il a été l'un des premiers secouristes rue Bichat et au Bataclan et raconte cette effroyable nuit de souvenirs qui le hantent. "J'ai été ému par les morts ou ceux qui allaient mourir parce que voir la guerre toucher la France, c'est quelque chose qu'on regrette intimement en tant que militaire. Et ensuite, j'ai été ému par la solidarité des Parisiens, par ces gens formés en secourisme qui ont sauvé des vies en posant des garrots, en réalisant des points de compression et par des médecins qui passaient et se rendaient disponibles pour évacuer des victimes", explique Jean-Pierre Tourtier.

Message aux familles

Au Bataclan, Jean-Pierre Tourtier et sa brigade évacuent les blessés les plus graves dans des abris de fortune et les soignent à même le sol. Il décrit la difficulté de porter secours aux victimes dans de telles circonstances. "Malgré le fait qu'on avait mis dans des camions de médecin des troupes particulières pour lutter contre les hémorragies, il y avait tellement de victimes qu'on a employé nos ceintures pour réaliser des garrots de fortune pour lutter contre les hémorragies", souligne le médecin.

Dans la salle de spectacle, il se souvient de tous ces corps qui jonchent le sol, aujourd'hui il souhaite adresser un message aux familles de tous ces disparus. "On s'associe à leur peine et on s'en veut de ne pas avoir été en situation parfois de sauver plus de vies, mais ils doivent savoir que la nature des lésions était tellement importante que ceux qui sont morts n'ont pas souffert."

Ce soir-là, plus de 400 pompiers ont sauvé des vies dans les rues de Paris. Des hommes qui ont soigné, mais qu'il faudra prendre en charge psychologiquement face à un événement qu'aucun d'entre eux n'avait encore vécu.

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