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Saint-Étienne-du-Rouvray : les autorités rejettent les accusations de négligence

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Saint-Étienne-du-Rouvray : les autorités rejettent les accusations de négligence
Saint-Étienne-du-Rouvray : les autorités rejettent les accusations de négligence Saint-Étienne-du-Rouvray : les autorités rejettent les accusations de négligence
Article rédigé par France 3
France Télévisions

Suite aux révélations de Mediapart, les services de renseignement français nient avoir été au courant du risque d'attentat dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray.

L'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) aurait-il pu être évité ? La vie du père Jacques Hamel aurait-elle pu être sauvée ? La justice devra désormais tenter de répondre à ces questions, tant les accusations d'une enquête réalisée par Mediapart sont accablantes. Cinq jours avant l'attentat, les deux tueurs, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, sont déjà connus des renseignements. Un brigadier découvre alors des messages publiés par Kermiche sur la messagerie cryptée Telegram. Ces messages ne laissent que peu de doutes sur ses intentions : "Tu vas dans une église et déglingue tout le monde, je ne sais pas moi ! Tu fais ce qu'il y a à faire et voilà !"

Une note sans caractère d'urgence

Le brigadier s'inquiête d'une possible attaque à venir, il rédige immédiatement une note pour alerter sa hiérarchie. Cette note est censée être envoyée à la DGSI. Selon l'auteur de l'enquête, ce ne sera pas le cas. L'affaire a lieu en période de vacances, une signature manque à la validation, la note ne sera jamais transmise. La préfecture de police se défend dans un communiqué, expliquant que "cette note, qui ne comportait pas de caractère d'urgence, a suivi le circuit habituel de validation".

Autre accusation de Mediapart : les services auraient tenté de camoufler leur erreur après-coup. Quelques heures seulement après l'attentat, la note en question aurait été postdatée. Pour l'avocat de deux victimes, le cas est "extrêmement grave" et l'attentat aurait pu être évité. La police des polices devra désormais déterminer s'il y a eu dysfonctionnement au sein des services de renseignement français.

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