Assassinat de Samuel Paty : "La question n'est pas de savoir s'il y aura un attentat mais quand", estime Gérald Darmanin

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Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à la préfecture de Bobigny (Seine-Saint-Denis), le 20 octobre 2020. (LUDOVIC MARIN / POOL / AFP)

Le ministre de l'Intérieur était l'invité de BFMTV, mardi soir.

Ce qu'il faut savoir

Quatre jours après l'assassinat de Samuel Paty, Gérald Darmanin a fait valoir, mardi 20 octobre, que "la question n'est pas de savoir s'il y aura un attentat, mais quand". Invité de l'émission "Face à BFM", sur BFMTV, le ministre de l'Intérieur était notamment interrogé sur l'hypothèse selon laquelle le procès des attaques de janvier 2015, qui se tient actuellement à Paris, aurait relancé les risques d'attentat.

 Six gardes à vue levées. Six des 16 gardes à vue ont été levées mardi soir, dans l'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty, a appris franceinfo de source judiciaire. Cela concerne la famille de l'assaillant, la femme du militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, ainsi qu'une personne qui a été en contact avec le terroriste. Dix personnes restent en garde à vue, dont Abdelhakim Sefrioui, plusieurs collégiens, et le père de l'élève qui a appelé à la mobilisation contre Samuel Paty.

Une marche blanche. Quelque 6 000 personnes se sont rassemblées, mardi soir, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) pour une marche blanche en hommage au professeur d'histoire-géographie. La foule s'est massée vers 18h30 devant le collège du Bois d'Aulne, où le professeur de 47 ans enseignait. Elle a d'abord observé dix longues minutes de silence avant de se diriger vers la place de la Liberté, où des prises de parole ont eu lieu.

  Des "actions concrètes" contre l'islamisme. Emmanuel Macron a assuré, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), que sa "détermination" à lutter contre l'islamisme était "entière", promettant de poursuivre les mesures prises ces derniers jours sur cette question. Il a notamment indiqué que le collectif propalestinien Cheikh Yassine, fondé par Abdelhakim Sefrioui, serait dissous mercredi en Conseil des ministres.

Des échanges entre l'assaillant et le parent d'élève à l'origine du harcèlement contre l'enseignant. Ces échanges de messages ont été écrits par téléphone avant l'attaque de vendredi entre l’assaillant et le parent d’élève qui avait appelé au renvoi de Samuel Paty, a appris mardi 20 octobre franceinfo de source proche de l'enquête. Cette source ne précise pas la nature de ces contacts.

La représentation nationale se mobilise. De nombreux députés se sont rassemblés sur les marches du Palais Bourbon, mardi. Sur fond de drapeaux en berne et de devise républicaine affichée devant les colonnes du Palais-Bourbon, le président de l'Assemblée, Richard Ferrand (LREM), a invité à cette minute de silence en mémoire de ce professeur "sauvagement assassiné". La Garde républicaine a ensuite joué la Marseillaise. Une nouvelle minute silence a été observée, quelques instants plus tard, à l'intérieur de l'hémicycle, juste avant le début de la séance de questions au gouvernement.