Meurtre de Samuel Paty : "C'est toute l'institution qui est frappée", dit Jean-Michel Blanquer à l'ouverture du Grenelle de l'éducation

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Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, s'adresse à des journalistes, le 17 octobre 2020, à Paris.  (ABDULMONAM EASSA / AFP)

Le ministre de l'Education nationale s'est exprimé à l'occasion de l'ouverture du Grenelle de l'éducation, déjà prévu à l'agenda du ministère. 

Ce qu'il faut savoir

Après l'hommage, le début d'une réflexion pour améliorer les conditions de travail des enseignants. Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, lance jeudi 22 octobre un Grenelle de l'éducation, visant à replacer davantage les professeurs "au centre de la société", au lendemain de l'hommage national à Samuel Paty, assassiné vendredi près du collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) où il enseignait. Pour lui, "à travers l'assassinat d'un professeur d'histoire-géographie, c'est toute l'institution qui est frappée". 

Une meilleure protection et une revalorisation des salaires. Le Grenelle de l'éducation, déjà prévu à l'agenda du ministère, doit déboucher dans trois mois sur une revalorisation des salaires des enseignants, ou encore sur des mesures de protection supplémentaires. Depuis l'assassinat de Samuel Paty, il a été revu pour mettre davantage en avant "le professeur au centre de la société"Le Grenelle de l'éducation "repose sur des mots-clés, celui de la reconnaissance financière, la coopération, c'est-à-dire le travail en équipe, la modernisation et la protection", a expliqué Jean-Michel Blanquer.

 Le ministère prépare la rentrée avec les syndicats. Une rencontre aura lieu jeudi matin avec les syndicats enseignants, afin d'évoquer la rentrée scolaire du 2 novembre, après les vacances de la Toussaint. Le ministre de l'Education nationale a d'ores et déjà demandé à "tous les élus de la République, les conseillers municipaux, les maires, les sénateurs, d'être présents auprès des professeurs le jour de cette rentrée".

 Sept personnes mises en examen. Cinq jours après l'assassinat de Samuel Paty, sept personnes ont été mises en examen mercredi, pour "complicité d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes". Cinq adultes, dont le père d'une élève, auteur d'une vidéo appelant à la mobilisation contre le professeur, ainsi que le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, ont été placés en détention provisoire. Deux collégiens ont été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire.  

 Un hommage national à l'enseignant. Mercredi soir à la Sorbonne, Emmanuel Macron a rendu hommage au "fils, père, oncle" qu'était Samuel Paty, "victime de l'amalgame et de la haine de l'autre". Saluant le travail mené par l'enseignant, le chef de l'Etat a assuré que "nous redonnerons aux professeurs le pouvoir de faire des républicains". "Nous ne renoncerons pas aux caricatures", a-t-il insisté.