Attentat dans les Yvelines : un professeur alerte sur les difficultés des enseignants
Après l'assassinat vendredi 16 octobre d'un professeur d'histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine, le monde enseignant est en émoi. Un professeur d'histoire témoigne sur le plateau du 13 Heures de France 2, samedi 17 octobre.
Après l'assassinat d'un professeur d'histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) vendredi 16 octobre, le monde enseignant est en émoi. Iannis Roder, professeur d’histoire-géographie en Seine-Saint-Denis et directeur de l’observatoire de l’éducation de la Fondation Jean-Jaurès était sur le plateau du 13 Heures, samedi 17 octobre. "En 2002, sortait un ouvrage, c’est l’année de naissance de l’assassin, qui s’appelle 'Les territoires perdus de la République', et qui parlait déjà des problèmes rencontrés dans certains espaces face à certains élèves, de la part d’enseignants, qui avaient du mal à enseigner certains sujets", rappelle-t-il.
Une forme d'autocensure
Iannis Roder dit avoir dû faire face à de la contestation dans le cadre de certains cours, comme sur la Shoah. Pour lui, une forme d'autocensure s'installe. "Je pense malheureusement que c’était déjà le cas dans certains espaces, et je pense que ce sera encore plus le cas aujourd’hui", déplore-t-il, en insistant sur la nécessité de soutenir et former les enseignants, pour les rendre "plus solides". "Préparer un cours, cela demande du temps [...] et d’être extrêmement solide, d’avoir une relation de confiance, une relation affective avec ses élèves", ajoute-t-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.