Tentative d'attentat devant la cathédrale Notre-Dame : cinq femmes jihadistes renvoyées aux assises
Cinq femmes vont être jugées pour leur implication dans l'attentat raté aux bonbonnes de gaz devant le parvis de Notre-Dame, en septembre 2016, à Paris.
La catastrophe avait été évitée de justesse. Après la tentative d'attentat à la bonbonne de gaz, sur le parvis de Notre-Dame à Paris en septembre 2016, des juges antiterroristes ont ordonné le renvoi aux assises d'un commando de cinq femmes jihadistes. Agées de 21 à 41 ans, elles sont accusées d'avoir voulu lancer des attaques en suivant les consignes, via des messageries cryptées, de Rachid Kassim, propagandiste du groupe Etat islamique. Lui aussi est renvoyé devant les assises pour complicité, malgré le fait qu'il soit probablement mort en Syrie.
Dans la nuit du 3 au 4 septembre 2016, après avoir envoyé des vidéos de revendication à Kassim, Inès Madani, alors âgée de 19 ans, et Ornella Gilligmann, une mère de famille de dix ans son ainée, ont tenté d'enflammer avec une cigarette une Peugeot 607 remplie de six bonbonnes de gaz et aspergée de gasoil, qu'elle avait garé à côté de la cathédrale de Notre-Dame.
Les six accusés seront jugés devant une cour d'assises spéciale, composée uniquement de magistrats professionnels, pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Cette affaire avait mis en lumière le passage en première ligne des femmes dans le jihad armé sur le territoire français. Il s'agit du premier dossier à être renvoyé aux assises parmi la vague d'attentats et de tentatives d'attentats islamistes qui ont fait 246 morts en France depuis 2015.
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