Attentat à la basilique de Nice : l'assaillant envisageait de se rendre à Paris pour mener son attaque
Des messages retrouvés sur le téléphone portable du terroriste évoquent sa volonté de rejoindre la capitale.
L'homme qui a tué trois personnes au couteau le 29 octobre 2020 dans la basilique Notre-Dame de l'Assomption à Nice (Alpes-Maritimes) envisageait de se rendre à Paris pour mener une attaque, selon les informations de franceinfo mercredi 5 mai.
Des messages retrouvés par les enquêteurs dans son téléphone ont permis d'en savoir un peu plus sur les projets contrariés du terroriste. C'est dans le portable, retrouvé sur l'assaillant après l'attaque, que les enquêteurs ont acquis la conviction que le terroriste visait avant tout la capitale pour y lancer son attaque. Une série de sms, dont certains envoyés avant son entrée en France, évoquent sa volonté de rejoindre coûte que coûte Paris et sa tour Eiffel. Dans un message audio adressé à un ami, l'homme qualifie Paris comme la capitale "d'un pays de mécréants".
De la Tunisie, en passant par l'Italie, le migrant tunisien arrive à Nice dans la soirée du 27 octobre. Mais, faute d'argent, il ne peut réunir les 150 euros nécessaires pour prendre le TGV jusqu'à Paris. Selon une source proche du dossier, l'enquête ne permet pas encore de prouver que Brahim avait un projet d'attentat dans la capitale, et qu'il a choisi de frapper à Nice par défaut.
"Nice était une décision de repli"
Pour maître Samia Maktouf, l'avocate de la famille de Vincent Loques, le sacristain tué dans la basilique, "il est clair que c'est Paris qu'il visait. C'est l'objectif de tous les terroristes". Elle estime que "Nice était une décision de repli". L'avocate a la conviction également qu'il a été "téléguidé, il n'a pas pu agir tout seul".
Le terroriste, qui a survécu après son attaque, a été entendu récemment par les enquêteurs. Il ne fournit aucune information et dit souffrir d'amnésie. À ce stade, aucun complice n'a été identifié dans cette affaire.
Le matin du 29 octobre, l'homme a tué au couteau deux fidèles et le sacristain de la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption de Nice, avant d'être grièvement blessé par des policiers municipaux.
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