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Manuel Valls utilise pour la première fois le terme "islamo-fascisme"

Le Premier ministre, invité sur RTL lundi, a utilisé ce terme alors qu'il évoquait les fusillades de Copenhague et la profanation du cimetière juif de Sarre-Union.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre Manuel Valls, le 13 février 2015 à Honfleur (Calvados). (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

"Islamo-fascisme". Le terme est aussi bien utilisé à droite par le député-maire UMP de Nice (Alpes-Maritimes) Christian Estrosi, lors de l'émission "C politique" dimanche 15 février, qu'à gauche, sur son blog, par le député de Gironde, ancien membre d'EELV Noël Mamère.

Il vient d'être repris, lundi 16 février, pour la première fois par Manuel Valls, après les deux fusillades de Copenhague (Danemark) et la profanation du cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin).

L'islam de France doit "prendre ses responsabilités"

"Pour combattre l'islamo-fascisme, puisque c'est ainsi qu'il faut le nommer, l'unité doit être notre force, a déclaré le Premier ministre sur RTL. Il ne faut céder ni à la peur, ni à la division. Mais il faut, en même temps, poser tous les problèmes : combattre le terrorisme, mobiliser la société autour de la laïcité, combattre l'antisémitisme."

Manuel Valls a appelé l'islam de France à "une rupture" et à prendre "totalement ses responsabilités". "C'est ce que demandent d'ailleurs l'immense majorité de nos compatriotes musulmans", a-t-il ajouté.

"La place des Français juifs, c'est la France"

Comme après les attentats de Paris en janvier, Manuel Valls a critiqué les déclarations du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou qui, en pleine campagne législative, a exhorté dimanche les juifs européens à émigrer en Israël.

"Mon message aux Français juifs est le suivant : la France est blessée comme vous, et la France ne veut pas votre départ. Elle vous dit une nouvelle fois son amour, son soutien et sa solidarité, a martelé le chef du gouvernement français. Cet amour est bien plus fort que les actes de haine, fussent-ils répétés. Je regrette d'ailleurs les propos de Benyamin Nétanyahou. Quand on est en campagne électorale, ça ne veut pas dire s'autoriser n'importe quelle déclaration. La place des Français juifs, c'est la France."

"Il faut s'habituer à vivre avec cette menace terroriste"

Il a assuré que le plan Vigipirate serait prolongé "autant que nécessaire, tant que la menace [terroriste] reste élevée". "Il faut dire la vérité aux Français. (...) Il faut s'habituer à vivre avec cette menace terroriste qui est le fruit d'organisations internationales particulièrement barbares comme Daech ou Al-Qaïda, mais aussi d'individus radicalisés sur notre sol, qui sont des Français et qui peuvent retourner leurs armes, leurs couteaux, contre nous, contre des militaires, contre des citoyens", a-t-il poursuivi.

"Cela fait plusieurs mois, sinon plusieurs années, que nous disons (...) que la menace est particulièrement élevée, en Europe et donc en France. Et elle le reste, particulièrement élevée, dans notre pays", a ajouté le Premier ministre.

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