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Vidéo Arnaud Beltrame : en 2005, en Irak, "il était prêt, déjà, à sacrifier sa vie"

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Envoyé spécial. Arnaud Beltrame : en 2005, en Irak, "il était prêt, déjà, à sacrifier sa vie"
Envoyé spécial. Arnaud Beltrame : en 2005, en Irak, "il était prêt, déjà, à sacrifier sa vie" Envoyé spécial. Arnaud Beltrame : en 2005, en Irak, "il était prêt, déjà, à sacrifier sa vie"
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Pour "Envoyé spécial", Bernard Bajolet, ancien ambassadeur de France en Irak, évoque la personnalité de celui qui, en juillet 2005, est arrivé en mission à Bagdad pour veiller sur sa sécurité et a été promu capitaine, Arnaud Beltrame.

Le baptême du feu d'Arnaud Beltrame, c'était en 2005 en Irak. Le gendarme de Carcassonne qui s'est substitué à une otage lors d'une attaque terroriste à Trèbes, dans l'Aude, est aussi un soldat d'élite. Formé pour des missions à hauts risques, il est affecté à Bagdad, où il est chargé de protéger l'ambassade de France, et plus précisément de veiller à la sécurité de Bernard Bajolet. Celui qui deviendra patron de la DGSE est alors ambassadeur.

La période est extrêmement dangereuse : Bagdad subit en moyenne soixante attentats par jour. Bernard Bajolet, qui consignait toutes ses notes dans un carnet, y a retrouvé la date de l'arrivée d'Arnaud Beltrame : le 17 juillet. La journaliste Florence Aubenas avait été libérée un mois auparavant.

"Il aurait combattu jusqu'au dernier moment"

A celui qui va coordonner le dispositif de sécurité et les itinéraires pour le personnel de l'ambassade, il donne la consigne, en cas d'enlèvement, de "ne pas se laisser prendre vivant". "S'agissant d'Arnaud Beltrame, je n'avais aucun doute, précise-t-il. C'était quelqu'un qui aurait combattu jusqu'au dernier moment. Il avait un sens très élevé du devoir."

Mais ce qui a peut-être le plus marqué l'ancien ambassadeur, c'est la réaction d'Arnaud Beltrame lorsque Bernard Bajolet lui annonce qu'il est promu capitaine : "Un peu de gaieté ne fait pas de mal, dans les conditions que nous vivons ici. On ne sait pas si nous nous en tirerons vivants, alors il faut profiter de chaque instant." Des mots que l'ancien ambassadeur ne juge pas anodins : "Il savait les risques que l'on courait, et il était prêt, déjà, à sacrifier sa vie".

Extrait de "Arnaud Beltrame, le sens du devoir", un document diffusé dans "Envoyé spécial" le 29 mars 2018.

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