Quatre ans après, il est toujours douloureux de revoir des images du Bataclan. Encore plus lorsqu'on était dedans. Mais il y a cette volonté de tourner la page "J'ai fait l'effort et j'ai eu la force d'y retourner", avance Catherine Bertrand, rescapée et auteure de "Chroniques d'une survivante". Un besoin ? "Pour moi, c'était extrêmement important de me forcer à y retourner pour ne pas développer une phobie autour du Bataclan, des concerts en général (…) Pour moi c'est aussi un acte de résistance, j'y retourne, je vis, on fait la fête et il faut que ça continue", avoue-t-elle."C'est vraiment une thérapie"Jean-Louis Aubert est un des seuls artistes français à revenir. Comment l'expliquer ? "C'est une salle qui a été un peu un cauchemar il y a quatre ans. Mais je suis d'accord pour dire qu'il faut continuer, aller de l'avant. Cette salle a une histoire". Dans "Chroniques d'une survivante", elle parle d'un traumatisme et comment le dessin l'a aidée. "C'est vraiment une thérapie. Ça m'a aidé moi avant d'aider les autres. J'ai réussi à exprimer par le dessin ce que je ne réussissais pas à exprimer oralement (…) j'ai pu sortir tout ça à travers le dessin", concède Catherine Bertrand. L'impression d'être dans un autre monde ? "Un thérapeute est nécessaire, mais ça ne suffit pas. Il m'a fallu un psychiatre au bout d'un moment aussi. (…) C'était parti d'un stress post-traumatique…"