Procès du 13 novembre : Salah Abdeslam livre sa version des faits
Mercredi 30 mars, Salah Abdeslam a d’abord annoncé qu’il ne parlerait pas, puis il a finalement expliqué qu’il avait renoncé à se servir de sa ceinture explosive.
Quel rôle Salah Abdeslam a-t-il joué le soir des attentats du 13 novembre 2015 ? Devait-il passer à l’acte avec un gilet explosif ? La cour attend ces réponses depuis des semaines, mais pendant les premières minutes de l’audience, l’accusé invoque son droit au silence. L’avocat général lui lance alors : "La lâcheté est la marque de fabrique des terroristes. Pas une once de courage chez vous, c’est vraiment de la lâcheté à l’état brut."
"À aucun moment je ne l’ai senti sincère"
Seule une avocate de victime va le convaincre de parler. Elle lui demande alors pourquoi il n’a pas activé sa ceinture explosive. Salah Abdeslam répond : "J’ai renoncé à enclencher ma ceinture pas par lâcheté, pas par peur, mais je ne voulais pas c’est tout." L’accusé a longtemps affirmé que sa ceinture ne fonctionnait pas. Mais pourquoi a-t-il menti ? "J’avais peur du regard des autres, j’avais 25 ans, c’est ça aussi. J’avais honte tout simplement", explique-t-il. La version ne convainc pas les victimes. Pour les avocats des parties civiles, Salah Abdeslam a une stratégie bien précise. "À aucun moment je ne l’ai senti sincère, je crois qu’il est dans une composition dans l’idée de rester le maître du jeu, c’est le propre du pervers et c’est le comportement qu’il a eu aujourd’hui", déclare maître Didier Seban, avocat de la partie civile.
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