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Procès du 13-Novembre : le journal de bord d'un ex-otage du Bataclan, semaine 18

Article rédigé par franceinfo - David Fritz-Goeppinger
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 15 min
Le Palais de Justice de Paris, vu depuis les quais de la Seine. (DAVID FRITZ-GOEPPINGER POUR FRANCEINFO)

David Fritz-Goeppinger fait partie de la douzaine de personnes prises en otage par les terroristes au Bataclan. Photographe, il tient son journal de bord pendant toute la durée du procès des attentats du 13-Novembre.

Depuis le 8 septembre 2021 le procès des attentats du 13-Novembre se tient à Paris. David Fritz Goeppinger, victime de ces attentats est aujourd’hui photographe et auteur. Il a accepté de partager via ce journal de bord son ressenti, en image et à l'écrit, durant les longs mois que durent ce procès fleuve, qui a débuté le mercredi 8 septembre 2021 devant la cour d'assises spéciale de Paris. Voici son récit de la dix-huitième semaine.

>> Le journal de la dix-septième semaine
>> Le journal de la dix-neuvième semaine


La Galerie des prisonniers

Mercredi 2 février. Le soixante-quinzième jour d’audience démarre plus rapidement que les précédents. Je n’ai pas prévu de suivre l’intégralité des débats aujourd’hui et suis venu tôt pour prendre un peu d’avance dans l’écriture du billet. À notre arrivée dans le sanctuaire, les parties civiles doivent faire scanner leurs cartes par un membre de la Cour d’Appel en gilet rose afin de valider leur présence à l’audience. Ce passage obligatoire fait partie du rituel. Sur le petit bureau installé dans la Galerie des prisonniers (que l’on peut retrouver sur la photographie du premier jour du journal) est posée une grande boîte de tri où des cartes de parties civiles non réclamées attendent leurs propriétaires. En se penchant dessus, nous n’avons aucun mal à nous imaginer le nombre de parties civiles que représente V13, sachant que la plupart ont déjà été récupérées.

La boîte où sont rangées les cartes de parties civiles qui n'ont pas encore été réclamées au procès des attentats du 13-Novembre. (DAVID FRITZ-GOEPPINGER POUR FRANCEINFO)

L’audition de Yassine Atar se poursuit aujourd’hui. Mais comme tous les jours, Osama Krayem refuse de se présenter à l’audience. Comme tous les jours, l’audience est suspendue dès sa reprise. Je profite généralement de ce moment de flottement pour retrouver Gwendal et Bruno pour discuter autour d’un café. Ces moments de convivialité font désormais partie de notre routine et cette "pause-café" version procès des attentats est devenue nécessaire. Autour du distributeur, nous croisons parfois des avocats des deux parties, la machine à café devient une sorte de forum où tout le monde échange. Même si la banalité de ces moments peut sembler naïve face à l’immensité du protocole dans lequel nous nous trouvons, ils sont devenus chers à tous.

À la reprise de l’audience, le président annonce l’absence, pour des raisons de santé, d’un des témoins du jour. Peu après, nous retrouvons le bureau belge en "U" et à l’écran apparaît la sœur de Yassine Atar. Elle répond aux questions protocolaires du président. Ses premiers mots sont pour les parties civiles : "Tout d'abord, j'aimerais faire part aux victimes de ma plus grande compassion. J'aimerais aussi condamner de manière très ferme, ces actes barbares, injustes et inhumains. Cela me tenait vraiment à cœur de vous le dire." Elle poursuit en faisant référence au dossier Paris-Bis* et indique que Yassine Atar n’est pas inculpé dans celui-ci. Au sujet de son second frère, Oussama Atar**, elle dit : "Moi, mon frère, c’est Atar Yassine, ça fait longtemps que je ne considère Oussama Atar comme mon frère." Je commence à écrire le billet du jour et écoute l’interrogatoire du témoin d’une oreille. Au moment où je me reconcentre sur les débats, Maître Kempf, avocat de Yassine Atar, pose les questions. En creux du témoignage de la sœur de l’accusé, nous comprenons qu’elle a mal vécu la couverture médiatique autour de ses deux frères et plus particulièrement Yassine. Maître Kempf revient sur ce thème : "Lorsque votre frère a été arrêté en mars 2016, est-ce que cela a été médiatisé ?" Réponse de la témoin : "Les médias se sont acharnés sur Yassine, tout était mélangé, on a entendu de tout." Au moment où Maître Saint-Palais, second avocat de l’accusé, se lève pour poser ses questions, le président intervient : ce n'est pas la défense qui a cité le témoin mais le ministère public. Nicolas le Bris, l’un des trois avocats généraux, prend donc la suite de l’interrogatoire. Durant les questions, mon regard s’attarde sur le bureau. Les drapeaux belge et européen trônent derrière la témoin. Alors que Maître Chemla entame les questions des parties civiles, j’observe la circulation à Bruxelles à travers les fenêtres.

Le second avocat de Yassine Atar reprend la parole après les parties civiles. Maître Saint-Palais introduit son propos : "Je pars du postulat que Oussama Atar est acquis aux thèses de l’État Islamique, et compte tenu du rapprochement fraternel entre Yassine Atar et son frère, je pense que je vais vous poser des questions légitimes et qui doivent être posées." Il poursuit en revenant sur une lettre que Oussama Atar a adressée à ses proches après les attentats de Bruxelles : "En 2016, il [Oussama] vous fait croire qu’il n’a rien à voir avec les attentats ? Et vous vous accrochez à cela avec la famille ?" La témoin répond par l’affirmative. Maître Saint-Palais de revenir sur l’accusé qu’il défend : "Est-ce que vous savez qu’on reproche à Yassine Atar d’être acquis aux thèses de l’État Islamique ?" La sœur répond promptement : "C’est totalement ridicule, Yassine n’a jamais eu la tête à la religion, au contraire. Il buvait des verres, il allait à la plage avec sa femme, il faisait du jet-ski avec elle." Les mots de la sœur de l’accusé font écho à ceux de son frère entendu hier puisqu’il se qualifie lui-même de quelqu’un de "banal".

Alors que la vidéoconférence est coupée volontairement (avant une coupure automatique au -delà de deux heures de connexion), une voix préenregistrée résonne dans la salle des criées : "Vous êtes le seul correspondant connecté."

Je quitte le Palais à la fin de l’audition de la témoin.
À demain.

*L’affaire Paris-Bis fait référence à l’enquête menée par les enquêteurs belges sur les complices des auteurs des attentats du 13-Novembre.
**Oussama Atar, seul accusé jugé pour "direction d’une association terroriste", est le cerveau présumé des attentats de Paris en novembre 2015 et Bruxelles le 22 mars 2016, présumé mort depuis 2017.


Paris Bis

Jeudi 3 et vendredi 4 février :  J’ai moins de temps à consacrer à l’audience ces derniers jours mais je préfère quand même venir, au moins un petit peu. La photo du jour a été prise mercredi 2 février, c’est cette machine à café que j’évoque dans mon billet. À l’audience aujourd’hui nous entendons Hamza Attou, un des accusés qui comparaît libres à l’audience. L’homme est jugé pour avoir porté assistance à Salah Abdeslam durant sa cavale après les attentats du 13-Novembre. En plus de Hamza Attou, deux autres accusés se présentent libres à l’audience : Abdellah Chouaa et Ali Oulkadi. Le premier est soupçonné d’avoir apporté un soutien logistique à la cellule derrière les attentats du 13-Novembre. Concernant Ali Oulkadi, il a également porté assistance à Salah Abdeslam durant sa cavale et l’a aidé à se cacher. Tous se défendent de ne pas avoir eu connaissance des projets des frères Abdeslam et consorts.  

Au départ, partager quotidiennement la même pièce que les accusés présents dans le box était dérangeant, difficile. Puisque la plupart d’entre nous avaient mis à distance l’image de ces hommes. En revanche, les trois accusés libres font également partie du paysage des personnes présentes à l’audience. Il m’arrive de les croiser à la machine à café, sur les marches du Palais ou à un barrage de gendarmes dans le sanctuaire. 

Après que le Président ait invité l’accusé à se rapprocher de la barre, il lui rappelle qu’il n’est pas poursuivi pour association de malfaiteurs terroriste. Le prévenu répond volontiers aux questions du président et tient littéralement la barre, malgré le masque noir qui couvre une partie de son visage nous n’avons aucun mal à nous imaginer ses expressions. Je parlais il y a quelques jours du café Les Béguines, tenu par Brahim Abdeslam dans lequel son frère, Salah Abdeslam, travaillait. Le président l’interroge sur ce qu’il y faisait : "Moi j'étais dans le café mais en électron libre. Il m’arrivait d’y travailler à l’ouverture mais pas tous les jours. Je vendais des stupéfiants que Brahim me fournissait.” Le président poursuit en faisant référence aux vidéos de propagande que Brahim Abdeslam visionnait au café et lui demande s’il avait vu les images : “Oui je les ai vu regarder des vidéos mais je savais pas si c'était des exactions, tout ça, moi je connaissais pas.” Ces “séances de visionnage” comme elles sont qualifiées par certaines parties sont au centre des débats concernant le café Les Béguines puisque cela constitue l’unique trace publique de la radicalisation de plusieurs accusés. À la mention de l’audition de Rafik El Hassani* par Nicolas le Bris, seul avocat général présent aujourd’hui, il semble cacher sa colère et serre la barre de ses mains, via le micro nous entendons sa respiration s’accélérer : “Il a raconté beaucoup de mensonges sur moi. (...) Mais Rafik, il devrait être là !”  

Maître Negar Haeri, avocate de Mohammed Amri, entendu la semaine dernière, interroge l’accusé à la barre sur la consommation en stupéfiant de son client. “Oui il m’arrivait de dépanner quelques morceaux de shit à crédit à Monsieur Amri, vu que c’était parfois difficile pour lui, voilà.” Maître Haeri : “C’est une addiction c’est ça ?” L’accusé : “oui, même pour moi, c’était une addiction.” L’avocate interroge, poursuit en le questionnant sur la radicalisation de Mohammed Amri, l’accusé est catégorique, Mohammed Amri n’était pas intéréssé par “ces choses-là.” Le moins que l’on puisse dire c’est que l’accusé à la barre coopère volontiers et répond à toutes les questions qu’on lui pose. Son âge, 27 ans, m’interpelle et me renvoie à mon propre âge et à mon anniversaire prochainement. Comment vit-on un procès comme celui-ci depuis les bancs des accusés libres ? Pour conclure et comme le veut la procédure jusqu’ici, ses deux avocates terminent le tour de questions.  

Je sors rejoindre Gwendal dans la salle principale pour échanger nos pensées sur l’audience. Le témoin suivant a travaillé dans la cellule de prévention de la radicalisation de Molenbeek. Habillé en noir, une barbe grisonnante fournie et un chignon, il se qualifie lui-même de “Monsieur radicalisme.” Il commence par présenter la mission de son service. Il rencontre Hamza Attou à sa sortie de prison et dresse le portrait d’un homme “brisé psychiquement” et admet n’avoir détecté aucun signe de radicalisation chez lui.  

Je dois quitter le Palais alors que le témoin au fort accent belge s’adresse encore à la Cour.  

Retour au Palais le vendredi 4 février. J’ai rendez-vous assez tôt pour répondre aux questions de deux chercheuses des archives nationales. Nous sommes installés dans le cordon réservé aux journalistes alors que dans la salle des pas perdus le trafic d’avocats, gendarmes et parties civiles s’accentue de minutes en minutes. À la fin de l’interview, direction la machine à café pour retrouver mon comparse, Gwendal.  

À la barre aujourd’hui, Abdellah Chouaa, un autre accusé libre à l’audience. On lui reproche d’avoir porté assistance à Mohamed Abrini en le déposant à l’aéroport avant son départ pour la Syrie à l’été 2015 et d’être venu le chercher à son retour. Son téléphone a également indiqué sa présence proche d’une cache utilisée par les terroristes du 13-Novembre. Depuis la Belgique, son ex-femme répond aux questions des parties. L’avocat de l’accusé, Maître Sorrentino, revient sur son procès-verbal d’audition en lui demandant de préciser ce qu’elle entendait par : “c’est un bon vivant .” Sa réponse : “Je voulais dire par là qu’il tenait à la vie, il aimait profiter de la vie, de son fils.” Malgré un divorce qu’elle qualifie elle-même de difficile, elle décrit un homme gentil, serviable et tendre qui “n’a rien à faire avec ces atrocités.” La témoin suivante est sa nouvelle épouse, qui semble assez impressionnée d’être là, le souffle court elle commence par présenter “ses condoléances” aux familles de victimes puis poursuit en racontant comment il a rencontré l’accusé et la manière dont il a été une première fois arrêté par les autorités belges en 2018 puis, une seconde fois, par la police Française.  

Après l’épouse du prévenu, c’est à son tour. Le président démarre l’interrogatoire alors que l’homme en costume, lunettes noires et masque noir répond de manière posée et pondérée.  

L’heure est venue de quitter la salle des criées pour mon domicile. À mardi.

*Rafik El Hassani,également mis en cause dans le dossier Paris Bis, volet belge de l’enquête des attentats du 13-Novembre. Auditionné en visioconférence à V13 au mois de décembre 2021. Le procès Paris-Bis s'ouvre le 19 avril 2022 à Bruxelles.

Une machine à café au Palais de Justice de Paris.  (DAVID FRITZ-GOEPPINGER POUR FRANCEINFO)


La presse judiciaire à V13

Mardi 8 février. J’ai rendez-vous ce midi avec Charlotte Piret et Sophie Parmentier, journalistes à France Inter qui couvrent V13 depuis son ouverture, en septembre. C’est durant l’audience du procès des attentats de janvier 2015 que je découvre leur travail. Ce premier grand procès a été une sorte de galop d’essai pour une grande partie des victimes du 13 et voulant moi-même le suivre, je découvre sur Twitter les “livetweets” des deux journalistes. Le principe est de publier, très régulièrement, des courts textes qui résument les moments de l’audience. Réelle fenêtre ouverte vers l’extérieur, ces publications font désormais partie des mécanismes utilisés par la presse pour rendre compte d’un procès. D’autres journalistes, comme Guillaume Auda, (journaliste indépendant) et Aurélie Sarrot (TF1Info) couvrent le procès et publient également sur Twitter leurs propres livetweets. En écrivant ce billet, je me souviens des mots de Charlotte cet été, juste avant une interview, qui tente de m’expliquer les tenants et aboutissants d’un procès comme celui-ci et de conclure : “Il est possible que vous soyez déçu. J'ai l'impression que les victimes n'ont souvent pas toutes les réponses à leurs questions.” À l’audience, et au même titre que des parties civiles, certains sont désormais des habitués du sanctuaire et sont là tous les jours, la salle des criées en fait écho et sa topographie évolue au fil des jours et au gré de l’actualité des journées. La journée de demain est annoncée comme très dense, avec l’interrogatoire de Salah Abdeslam, je m’attends donc à retrouver une salle des criées avec tous les sièges occupés.

Après avoir avalé mon sandwich, je retrouve ma place dans la salle des criées pour suivre les débats. Contrairement aux précédents jours, l’audience démarre directement puisque Osama Krayem a retrouvé sa place dans le box des accusés. Aujourd’hui, c’est au tour de Sofien Ayari de répondre aux parties. Il est écroué en même temps que Salah Abdeslam et a été condamné à 20 ans de prison en Belgique au titre de “tentative d’assassinat terroriste". Condamnation en lien avec les coups de feu contre des policiers venus enquêter sur l’une des probables planques de Salah Abdeslam en mars 2016. Aussi, son ADN a été retrouvé dans de nombreuses caches en lien avec les attentats du 13-Novembre, il est également soupçonné d’avoir été missionné pour commettre un attentat à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol parallèlement aux attentats parisiens.

Je retouche la photographie de Charlotte et Sophie et écoute l’accusé répondre aux questions du président. Jusqu’ici, Sofien Ayari a changé plusieurs fois de posture face aux enquêteurs et à la cour. Parfois silencieux, d’autres plus bavard. Aujourd’hui, c’est un homme très coopératif qui n’a pas besoin d’interprète qui répond aux questions des parties. Le président l’interroge sur la raison de son départ pour la Syrie : “Vous partez pourquoi, pour combattre ?” Réponse de Sofien Ayari : “Oui, pour l’État Islamique. J’ai changé d’avis, je suis décidé à parler aujourd’hui.” Et de poursuivre en faisant référence aux propos de Nadia Mondeguer mélangés aux mots d’une autre partie civile : “Quand on entend quelqu’un ici dire : 'Si je les avais connu enfant, je les aurais serrés dans mes bras, qu’est-ce qui a pu les faire tomber dans un dossier comme celui-là'… C’est le minimum de revenir sur ce genre de déclarations.” Visiblement touché par les cinq semaines de déposition des parties civiles, il conclut en disant : “Transporter une peine d’une personne à une autre, ça ne règle pas le problème. Si après je viens, je dis et je justifie, etc, il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte.” Le président abonde : “C’est bien.” Le fait que les propos des parties civiles soient repris par un accusé me surprend, je commence à me dire que nos mots ont trouvé une place pérenne dans la salle d’audience. Concernant sa motivation à rallier l'Europe pour commettre un attentat, Sofien Ayari répond fermement qu’il n’était pas au courant des intentions de l’EI le concernant : “Je ne savais pas ce que j’allais faire sur place. J’ai su que j’allais en Belgique ou en Allemagne, c’est tout.”

Après une suspension d’une demie heure et un café échangé avec Gwendal sur les marches, l’interrogatoire se poursuit et l’accusé poursuit sa collaboration. Il livre avec force détails son passage en Syrie. L'interprète, à côté, patiente calmement et silencieusement mais l’homme semble ne jamais avoir besoin de son aide. Aux questions de maître Topaloff, avocate de parties civiles, Sofien Ayari justifie son engagement auprès de l’État Islamique comme un engagement politique et non religieux. Il avait en effet répondu un peu plus tôt à la première assesseure : “Ça commence par de la peine. Il y avait beaucoup de vidéos violentes sur ce qui se passait dans certaines prisons du régime. J'étais étudiant et j'avais d'autres priorités.” La religion semble mise à distance de son discours face aux parties, concernant la radicalisation, il a sa propre théorie : “Quand on parle de radicalisation c’est un enchaînement, j’ai l’impression, on commence par lire le coran, ensuite on fait la prière… et au bout d’un moment, voilà, on part faire le jihad.”

L’audience du jour est surprenante puisque je ne m’attendais pas à grand-chose de l’interrogatoire de cet accusé, mais j’en sors assez heureux. Soulagé même, de savoir que nos dépositions continuent d’influencer les débats, heureux de savoir que nous pouvons encore apprendre durant l’audience. Les jours comme ceux-ci sont rares mais le procès avance et la vérité de la justice aussi.

Je quitte le Palais alors que l’avocat de Sofien Ayari, maître Ilyacine Maallaoui, pose sa dernière question.

À demain.

Charlotte Piret et Sophie Parmentier, qui couvrent pour France Inter le procès des attentats du 13-Novembre.  (DAVID FRITZ-GOEPPINGER POUR FRANCEINFO)

David Fritz-Goeppinger. (FAO WARDSON)

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