Pas d'appel au procès du 13-Novembre : Mohamed Abrini "ne se satisfait pas" de ce jugement, selon son avocate
Mohamed Abrini "se résigne à la décision" rendue par la cour d'assises spécialement composée, dans le cadre du procès des atentats du 13 novembre 2015, fait savoir son avocate. Condamné à la perpétuité assortie d'une peine de sûreté de vingt-deux ans, "l'homme au chapeau", ne fera pas appel de cette condamnation.
Mohamed Abrini ne fait pas appel de sa condamnation à la réclusion criminelle à perpetuité assortie d'une peine de sûreté de vingt-deux ans. Les accusés avaient dix jours pour faire appel. Mais ni Salah Abdeslam, ni aucun autrer accusé n'a interjeté appel de sa condamnation mardi 12 juillet. Connu sous le surnom de "l’homme au chapeau" après être apparu avec un couvre-chef sur la vidéosurveillance de l’aéroport de Bruxelles Zaventem, lors des attentats de mars 2016, Mohammed Abrini a reconnu au cours du procès qu'il devait initialement faire partie des commandos du 13-Novembre. Son avocate, maître Marie Violleau a indiqué ce mardi sur franceinfo que son client, âgé de 37 ans, "se résigne à la décision" de la cour d'assises spéciale de Paris.
La crainte d'une nouvelle confrontation avec les victimes
Maître Marie Violleau a fait savoir que son client n'avait pas envie de "recommencer la même chose", à savoir un nouveau procès. "Ce procès, c'est une comparution quotidienne, des fouilles au corps, des mesures attentatoires à sa dignité matin, midi et soir pendant dix mois. C'est assez humiliant, accablant, il est confronté aux victimes, à la cour, à la justice, c'est difficile. Alors, a-t-il eu envie de recommencer la même chose ? Cela rentre en ligne de compte dans cette décision de ne pas faire appel", indique l'avocate.
Préparer le procès en Belgique
Mohamed Abrini, pour autant, "ne se satisfait pas" de cette décision : "Il s'en contente, il est peut-être résigné [...] Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'appel que tout s'est bien passé".
Marie Violleau rappelle que Mohamed Abrini devra aussi comparaître en septembre lors du procès belge concernant cette vague d'attentats : "Il a pris la perpétuité mais pas maximale, avec la période de sûreté de 22 ans. La cour a montré qu'il y avait encore un espoir pour lui", estime l'avocate. Salah Abdeslam, Mohamed Abrini et trois autres de leurs coaccusés à Paris doivent être jugés à partir d'octobre en Belgique pour les attentats du 22 mars 2016.
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