"Pathétique", "triste spectacle"... Les internautes s'indignent de la passe d'armes entre le gouvernement et l'opposition
Quatre jour après les attentats de Paris, la séance très tendue des questions au gouvernement mardi à l'Assemblée nationale a exaspéré les réseaux sociaux.
"Postures politiciennes stériles", "aucun respect du deuil"... La séance des questions au gouvernement, mardi 17 novembre, à l'Assemblée nationale, a indigné les internautes. Consacrée en majorité aux attentats de Paris, la séance s'est déroulée dans une ambiance très tendue entre la droite, la gauche et le gouvernement. Entre applaudissements de la majorité lors des interventions de Manuel Valls et huées de la droite, cette séance a tranché avec l'instant d'union nationale lundi lors de la réunion de l'Assemblée et du Sénat en Congrès, comme l'ont déploré de nombreux utilisateurs de Twitter.
Candidat-es qui se poussent du col pour intervenir, surenchères, huées: Triste spectacle offert par la représentation nationale... #DirectAN
— David Cormand (@DavidCormand) 17 Novembre 2015
Les morts ne sont pas encore inhumés que déjà la baston politique a repris. Pathétique séance de questions au gouvernement. #DirectAN
— Bastien Bonnefous (@Bonnefous) 17 Novembre 2015
Il est ivre ou quoi ? Gauche DEBOUT/Droite ASSISE Parti ridicule @lesRepublicains !!! Cc @jfkbismuth #DirectAN #QAG https://t.co/Szz5WFNBWE
— Jade RÉPUBLICAINE PS (@jadejoluPS) 17 Novembre 2015
Depuis 4 jours nous avons vu des français dignes, unis, solidaires et exemplaires. Malheureusement, aujourd’hui il y avait #QAG #DirectAN
— Jean-Paul Kopp (@jeanpaul_kopp) 17 Novembre 2015
Ça faisait des mois que l'opposition n'avait pas autant hué dans une séance de #qag. Il fallait le faire maintenant ... #directAN
— Helene Bekmezian (@Bekouz) 17 Novembre 2015
Manuel Valls boudé, Christiane Taubira huée
L'intervention mardi dans l'hémicycle du député socialiste Jean Glavany, qui a affirmé que ceux qui s'abstiendraient de l'unité nationale "seraient rejetés aux oubliettes de l'Histoire", a ainsi fait bondir l'opposition. "Soyons des patriotes rassemblés pour abattre le terrorisme", a alors rétorqué le Premier ministre. Si toute la gauche s'est levée pour applaudir, la droite n'a pas bougé – seule une poignée d'élus dans ses rangs se sont joints aux applaudissements.
Christiane Taubira, la Garde des Sceaux, a elle été huée par une partie de la droite avant même d'avoir commencé à répondre à une question. Laurent Wauquiez et Christian Estrosi, tous deux têtes de liste Les Républicains aux élections régionales de décembre, sont ensuite montés au créneau avec leurs propositions concernant les fichés S. "Nous ne serons pas jugés sur de grands discours, mais sur nos actions" et "il n'y a plus de place pour les demi-mesures", a lancé le premier à l'adresse de Manuel Valls. "Pourquoi tant de sang versé et tant de larmes pour que vous nous entendiez", a lancé le second, déclenchant les huées de la gauche.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.