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L'"émir blanc" Olivier Corel, mentor de plusieurs jihadistes français, placé en garde à vue

Olivier Corel a été placé en garde à vue mardi en fin d'après-midi pour "détention illégale d'un fusil de chasse". Il est connu pour avoir été le mentor de plusieurs jihadistes toulousains, dont Mohamed Merah.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Photo non datée d'Olivier Corel, dit "l'émir blanc", à Artigat (Ariège). (MAXPPP)

Olivier Corel, surnommé "l'émir blanc" d'Artigat (Ariège), a été placé en garde à vue, mardi 24 novembre, pour "détention illégale d'un fusil de chasse", selon des sources proches de l'enquête. Une perquisition, conduite depuis mardi matin à son domicile, a permis la saisie "incidente" d'"un fusil de chasse classé catégorie D" (en vente libre ou soumise à enregistrement). 

Il a été interpellé à son domicile du hameau des Lanes, à Artigat. Son placement en garde à vue lui a été signifié vers 17 heures.

Il avait été soupçonné dans une affaire de filière jihadiste  

Originaire de Homs (Syrie), Olivier Corel est arrivé en France en 1973. Naturalisé français en 1983, il change alors son nom syrien, Al-Dandachi, en Corel. Ex-responsable de l'association des Frères musulmans syriens, il s'installe avec sa femme et ses enfants en 1987 à Artigat, commune isolée de l'Ariège, raconte Libération. Il se rend régulièrement à la prière du vendredi, dans les lieux de culte musulmans à Toulouse, mais personne ne se méfie de lui. Ce n'est qu'à la fin des années 1990 que les renseignements généraux observent, dans son entourage, l'apparition d'un groupe de jeunes salafistes issus des cités toulousaines.

Oliver Corel est alors soupçonné d'être le mentor de plusieurs jihadistes toulousains, dont Mohamed Merah et Fabien Clain, dont la voix a été identifiée dans la revendication des attentats de Paris et Saint-Denis. Corel avait déjà été interpellé dans le cadre de l'affaire Merah, puis remis en liberté. Auparavant, il avait été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" dans le cadre de l'affaire sur la filière jihadiste vers l'Irak et avait bénéficié d'un non-lieu. Il était retourné vivre à Artigat, sans faire l'objet d'une assignation à résidence.

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