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La ville de Chartres refuse d'inhumer l'un des terroristes du Bataclan

Le maire de la ville estime que les conditions légales ne sont pas remplies pour qu'Ismaël Mostefaï y soit enterré.

Article rédigé par franceinfo
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Un groupe rend hommage aux victimes des attentats du 13 novembre, devant le Bataclan, à Paris, le 13 décembre 2015. (MATTHIEU ALEXANDRE / AFP)

Mais où va être inhumé Ismaël Mostefaï ? Plus de deux mois après les attentats de novembre qui ont frappé Paris et Saint-Denis, le corps du premier terroriste à avoir été identifié au Bataclan se trouve toujours à l'institut médico-légal de Paris. Et le maire de Chartres (Eure-et-Loir), où le jihadiste a résidé, freine des quatre fers pour ne pas accueillir sa dépouille, indique L'Echo Républicain samedi 16 janvier.

Le quotidien régional précise que la loi interdit à une municipalité de refuser l'inhumation "si le défunt est mort dans la commune, s’il y habitait ou si elle abrite déjà un caveau familial". Or, la situation du terroriste est un peu complexe. Né dans l'Essonne en 1985, il s'est installé à Chartres avec sa famille à l'adolescence, avant que ses proches ne s'installent en 2012 à Romilly-sur-Seine (Aube).

"Je ne ferai aucun effort"

Ismaël Mostefai, lui, est resté à Chartres où il a déclaré la naissance de son deuxième enfant le 19 août 2013, à quelques jours de son départ en Syrie, indique L'Echo Républicain. Mais pour le maire Jean-Pierre Gorges (Les Républicains), le jihadiste ne remplit pas les conditions pour être entrerré dans la commune. "[Mostefaï] est certes resté encore ici, mais il n'avait pas d’adresse propre, il squattait chez quelqu'un. J’attends qu’on me prouve où était son domicile officiel jusqu’en 2015", indique-t-il, précisant qu'il ne fera "aucun effort si une demande d’inhumation [lui] parvenait"

Pour le quotidien régional, le corps d'Ismaël Mostefaï a ainsi de bonnes chances d'être finalement inhumé soit à Paris, où il a trouvé la mort, ou en Algérie, le pays de son père et de sa femme.

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